Vaccins, défiance des français

40 % des Français sont méfiants

C’est une méfiance record des Français à l’égard des vaccins que révèle l‘enquête réalisée dans 67 pays dans le monde, auprès de 66 000 personnes par le Vaccine Confidence Projectde la London School of Hygiene & Tropical Medicine et l’université de Singapour. Cette défiance française est liée aux controverses sur certains vaccins dans les années récentes, la campagne de vaccination contre la grippe H1N1 dont le risque avait été surévalué par les autorités sanitaires, les vaccins contre le virus de l’hépatite B et contre le papillomavirus, estiment les auteurs.
Des observateurs notent qu’en Angleterre ou en Allemagne où des controverses font rage sur la toile, les produits sont retirés plus rapidement du marché. Ils pointent un déficit de communication de santé publique. Rappelons que le ministère de la Santé lançait en janvier un plan de rénovation de la politique vaccinale destiné à restaurer la confiance.

Le RAC des ménages diminue

Le rapport de la Drees annonce que le RAC atteint en 2015 8,4 % (-0,1 point), en diminution pour la quatrième année consécutive. Il représente 16,4 milliards d’euros, soit 247 € par habitant, ou encore en moyenne 1,21 % du revenu disponible brut. La Drees explique cette réduction par « des facteurs structurels tels que la plus grande dynamique des postes de dépense les mieux remboursés » et la progression des personnes en ALD. L’analyse ne permet pas d’isoler ce dernier élément, un point que ne manque pas de mentionner les opposants à la loi Touraine. Le RAC est contrasté selon les postes et varie entre 2,2 % pour les dépenses de transport, 2,3 % pour l’hôpital, 11,7 % pour les soins de ville (dont 22,7 % pour les soins dentaires), 17 % pour les médicaments et 17,3 % pour les autres biens médicaux.
La Drees note un recul de la part des complémentaires (19,5 % contre 20,2 % en 2014), en raison du plafonnement des remboursements dans le cadre des contrats responsables : « En 2015, les versements des mutuelles représentent 53 % des versements des organismes complémentaires, ceux des sociétés d’assurances 28 % et ceux des institutions de prévoyance 19 %. La part des mutuelles a reculé de 7 points depuis 2006, principalement au profit de celle des sociétés d’assurances. »

Un renoncement aux soins selon le Secours populaire

Parmi les Français les plus pauvres – ceux qui appartiennent à un ménage dont le revenu mensuel net est inférieur à 1 200 euros-, la moitié a déjà renoncé ou repoussé une consultation chez le dentiste, soit un bond de 22 points par rapport à 2008, et près de 4 sur 10 un rendez-vous chez un ophtalmologiste (39 %, +9 points), selon le  10e baromètre Ipsos/Secours populaire. Dans ces foyers, 64 % des répondants indiquent avoir eu des difficultés au moment de payer des actes médicaux mal remboursés par la Sécurité sociale. 53 % déclarent financièrement compliqué d’avoir une complémentaire ; 48 % d’entre eux n’ont pas les moyens de disposer d’une alimentation saine.

Rififi sur le mercato des assurances

Generali lance une assurance santé comportementale. Il s’agit d’un programme volontaire proposé via les entreprises. L’assuré est invité à renseigner un questionnaire en ligne sur son mode de vie, d’alimentation, etc., il suit ensuite les recommandations du programme pour atteindre des objectifs fixés et cumule des points. Rappelons que sélectionner les patients sur des indicateurs médicaux est interdit en France. Generali déclare vouloir marquer son engagement dans la prévention et fidéliser ses assurés. Ce programme déclenche une levée de boucliers chez les médecins qui s’inquiètent de la sécurité des données et de la place qu’ils considèrent grandissante des complémentaires dans le diagnostic et la prescription des soins.