La sécurité chirurgicale selon l’OMS
La préparation à une intervention chirurgicale devrait toujours comporter un bain ou une douche, mais pas le rasage, et les antibiotiques ne devraient être utilisés qu’en prévention des infections avant et pendant l’opération, pas après, selon les nouvelles lignes directrices de l’OMS qui visent à sauver des vies, à réduire les coûts et à arrêter la propagation des superbactéries. L’OMS vient de publier une liste de 29 recommandations concrètes – 13 à appliquer avant l’intervention et 16 pendant et après l’acte chirurgical – définies par 20 des plus éminents experts mondiaux à partir de 26 études des données les plus récentes.
Dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, 11 % des patients opérés sont infectés au cours de l’intervention et aux États-Unis, ces infections contribuent à plus de 400 000 journées supplémentaires d’hospitalisation (+ 900 millions de dollars par an). D’après le document de l’OMS, en France, il est estimé que 3 % des procédures chirurgicales ont abouti à une infection pour un coût total annuel de 58 millions d’euros, relevait Hospimédia.
Il n’y avait jusqu’à présent aucune ligne directrice internationale fondée sur des bases factuelles et il existe des incohérences dans l’interprétation des faits et des recommandations dans les directives nationales existantes. Les nouvelles lignes directrices de l’OMS sont valables pour tous les pays, peuvent être adaptées aux conditions locales et prennent en compte la validité des données scientifiques disponibles, les conséquences en termes de coûts et de ressources, ainsi que les valeurs et les préférences des patients.
Télécharger le document seulement disponible en anglais (voir la liste des recommandations à partir de la page 15)
8 novembre, une vague blanche se prépare
Une vingtaine d’organisations et de syndicats de la filière infirmière, et les centrales syndicales – FO, CGT et Sud, appellent à un grand mouvement unitaire des infirmières libérales et salariés des hôpitaux et cliniques. Elles feront grève et descendront dans la rue pour défendre leur reconnaissance, leur condition de travail en rappelant la souffrance au travail et le financement de leur exercice.
Marisol Touraine, la ministre la plus courageuse
C’est ce que nous apprend le baromètre du courage politique qui classe les personnalités qui s’engagent dans des réformes. Sur les derniers 12 mois, la ministre de la Santé vole la première place devant Myriam El Komri ou Najat Vallaud-Belkacem. Elle figure également en 4e position de la personnalité la plus audacieuse depuis 2007. Comment ça marche ? Plus un ministre aura lancé de réformes risquées – qui risquent de ne pas être adoptées –, mieux il sera classé dans le baromètre de l’audace ; plus un ministre aura fait adopter de réformes risquées, mieux il sera classé dans le baromètre du courage. Le baromètre ne mesure pas les résultats !