Ambulatoire, objectif : 66%

Des injonctions contradictoires

Le ministère de la Santé annonce un objectif de prise en charge en ambulatoire de 66 % d’ici 2020. Un objectif qualifié d’« ambitieux ». Affichant un taux d’ambulatoire de 59,6 %, l’hospitalisation privée est en capacité de l’atteindre, l’exercice collectif sera plus difficile quand la moyenne nationale s’élève à 51,9 %. Une réforme du financement figure en bonne place parmi les leviers à activer, identifiés par la DGOS. Dans l’immédiat, à défaut de réforme, c’est par une économie de 80 millions d’euros supportée par les cliniques (sur un total de 118 millions !), inscrite dans la campagne tarifaire de 2016, que le ministère a poursuivi… D’autres pistes sont évoquées par la DGOS pour accroître les pratiques ambulatoires, telles que des accompagnements régionaux, ou l’approche de la chirurgie complexe. Il s’agira d’œuvrer avec les professionnels de santé qui défendent et en premier lieu le Prof. Corinne Vons, présidente de l’AFCA, « une évaluation de la qualité des soins et de la sécurité des patients opérés en ambulatoire ».

Les DP seront autorisés à l’hôpital

Alors que la loi de Santé interdit aux établissements de santé d’appartenir au Service public hospitalier (SPH) dès lors qu’ils disposent en leur sein de praticiens en secteur 2, le gouvernement autorise via une ordonnance les dépassements d’honoraires pour les praticiens hospitaliers statutaires à plein temps dans le cadre de leur activité libérale à l’hôpital. Cette activité libérale serait donc possible sous réserve qu’elle n’entrave pas l’accomplissement des missions constituant le service public hospitalier. Les représentants des usagers de l’AP-HP ont d’ores et déjà alerté qu’ils allaient surveiller de près ces pratiques.

Vaccin contre la grippe : les professionnels de santé doivent montrer l’exemple

Le Dr Patrick Bouet, président du CNOM vient de prendre position et juge que « dans le cadre de la grippe, les professionnels de santé doivent être obligatoirement vaccinés ». Or, seuls 50 % le sont. Mais par ailleurs, il n’accepte pas que « faute d’anticipation, les médecins soient désignés comme responsables de la situation épidémique ».