Comment réagissez-vous à cette campagne tarifaire 2017 ?
C’est un nouveau coup de matraque pour la dialyse privée. Le tarif de nos actes baisse drastiquement pour la troisième année consécutive. La baisse est finalement de 4,7 %, ce qui est une très mauvaise nouvelle. Il faut surtout retenir que la différence de financement entre la séance d’UDM et celle d’hémodialyse en centre (anciennement centre lourd), se résume maintenant à environ 40 centimes ! Pour rester dans le factuel, le coût de l’aide-soignante, obligatoire en centre d’hémodialyse, est de 12 euros par séance : cherchez l’erreur !
Quelles sont vos pistes de réflexion pour défendre la dialyse privée ?
Je ne vois qu’une solution au non-sens précédent : celle de peser ensemble avec les médecins pour simplifier les normes et faire évoluer le mode de financement des établissements, dans une logique de parcours, et pour les médecins, par une forfaitisation annuelle de la prise en charge médicale, qui soit plus conforme à la réalité de leur exercice.
Disposez-vous d’une photographie de vos patients ?
Nous savons qu’ils sont de plus en plus lourds, polypathologiques et aujourd’hui âgés en moyenne de 72,8 ans. Nous allons réaliser une photographie précise des patients que nous traitons dans le secteur privé pour soutenir nos argumentaires auprès de nos détracteurs. Nous vous solliciterons bientôt pour un recueil de données, pour la plupart déjà connues (REIN), mais non colligées pour notre seul secteur. Enfin, la tutelle et nos patients demandent davantage de qualité, et ils ont raison. Toutefois, sans financement, avec des tarifs qui baissent (- 15 % en 5 ans) et des charges qui augmentent, nous pouvons nous inquiéter pour l’avenir.