Constant Leroy, Chef de projet du reportage primé par les FHP Pays de la Loire et Bretagne

Les FHP Pays de la Loire et Bretagne lançaient un concours de la meilleure vidéo sur le thème « la clinique de demain » à l’occasion de leur journée régionale pour sensibiliser les étudiants et les jeunes, les professionnels et les patients de demain, en octobre dernier. « Il est nécessaire d’expliquer ce que l’on fait pour être reconnus dans nos agglomérations. Nous construisons une image positive », s’exprimaient les deux présidents des FHP dans le 13h du 17 octobre. Fin mars, l’équipe de six élèves du lycée Notre-Dame-le-Ménimur à Vannes a remporté le 1er prix du concours vidéos, un chèque de 3 000 euros !

Retour d’expérience de Constant Leroy, élève de 1re et chef de projet du reportage gagnant.

Les personnages de votre film se plaignent du « blanc » omniprésent. Pourquoi est-ce un élément important pour vous ?

Cela surprend dans un établissement de soin : tout est blanc. Certes cela renvoie à l’idée de l’hygiène mais c’est une couleur froide qui renforce un sentiment de solitude et de vide. Quand on est patient, même faux patient comme moi, on n’est pas à l’aise. À l’inverse, on aurait besoin de chaleur et donc de couleurs. Être dans une chambre à plusieurs est une chance mais sinon, le patient isolé doit s’occuper avec les maigres moyens du bord : la télévision et le personnel qui passe de temps en temps. Pour le reste, il regarde le mur et le plafond…blancs !

Vous imaginez la clinique du futur comme un lieu de divertissement…

Aujourd’hui tout le monde court, pense au temps et nous sommes concentrés sur le fait de ne pas en perdre. Pourquoi laisser les patients et leurs accompagnants ressasser leurs problèmes et ne pas occuper agréablement leur esprit. Cinéma, bibliothèque, pourquoi ne pas faire évoluer l’hôpital, le décloisonner et offrir des loisirs ? Le patient aurait ainsi le sentiment d’être actif, autonome. Cela créerait des emplois !
Sans oublier le plaisir de manger et pour cela le visuel est important. Il faut que se soit beau, appétissant. Et si ça sent bon, c’est encore mieux.

Qu’est-ce qui vous a marqué lors de votre  « faux » séjour en clinique ?

Les soignants sont surmenés. Pourquoi ne pas parler du bien-être général, celui des patients et celui des soignants ? Car si les soignants ne vont pas bien, comment peuvent-ils bien soigner ? La maladie est un terme de docteur, le bien-être est pour moi celui du patient.