Les temps changent. Non seulement l’offre de soins s’achemine résolument vers une organisation au parcours de soins, mais en plus celui-ci ne sera pas linéaire. Parlerons-nous encore demain d’amont et d’aval de l’épisode aigu ? Le premier Congrès commun FHP-MCO, SSR et Psy, qui se tenait jeudi et vendredi derniers à Strasbourg, en illustre bien la prise de conscience, avec la nécessité de poursuivre les réflexions pour imaginer le modèle économique de demain dans un environnement qui restera contraint.
Face à la territorialisation de l’offre de soins, ou encore à la « responsabilité populationnelle » comme le conceptualise la FHF, notre secteur doit relever trois défis majeurs. D’une part, la réorganisation de l’offre de soins publique par le biais des GHT. D’autre part, la question de la gradation des soins dans l’articulation des structures hospitalières, d’ores et déjà plébiscitée par l’INCa dans le cadre de la cancérologie, étudiée par l’Académie de Chirurgie et mise en avant par la société savante de radiologie interventionnelle. Enfin, l’immense chantier de la réforme des autorisations d’activité.
Selon la façon dont ces trois notions seront combinées, nos établissements MCO seront intégrés dans les filières ou au contraire mis à l’écart. Pour l’heure, la confusion ne doit pas s’installer dans l’élaboration des PRS, entre l’organisation de l’offre de soins du territoire et l’organisation de l’offre de soins du GHT.
Nous remercions nos invités représentant la CNAMTS, l’ANAP et la HAS, pour leur participation. Si nous souscrivons à certaines de leurs réflexions, nous leur avons exprimé notre vive inquiétude de voir se développer de nouveaux modèles sans études d’impacts préalables ni repères financiers.
« Ensemble » est bien plus que la bannière de ce Congrès, c’est une nécessité pour une stratégie gagnante. Avec Gabriel Bossy et Olivier Drevon, nous avons osé faire tomber les barrières. Merci à eux et merci à Lamine Gharbi qui a joué le jeu des spécialités.