Les territoires de l’eSanté en 2017

L’eSanté devient une préoccupation grandissante pour bon nombre d’individus soucieux de surveiller leur santé au quotidien. 52 % des français utilisent ou ont déjà utilisé un outil digital dans le but de prévenir certaines pathologies. (1) L’eSanté est même considérée comme le point de départ de la médecine de demain, celle du XXIème siècle où le médecin sera accompagné de nouveaux outils qui se développeront en synergie avec le corps médical.

Mais où en est réellement l’eSanté ? Que recouvre cette appellation à l’heure actuelle et comment se traduit-elle en pratique ?

Historique de la santé connectée en France

L’eSanté prend sa mesure depuis quelques années mais savons-nous réellement de quand date la genèse de ce phénomène ? Dans son sens le plus strict, les débuts de la santé « connectée » pourraient remonter à 1905 où William Einthoven réussit à envoyer une électrocardiographie au moyen d’une ligne téléphonique longue d’1,5 km.
En 1959, un réseau vidéo a même diffusé une consultation en psychiatrie.
Mais c’est dans les années 2000 que la définition de l’eSanté que nous entendons a pris tout son sens : La création de Doctissimo a posé une première pierre dans l’information de santé accessible au patient via le web, sorte de santé 1.0. Avec le « quantified self » et la volonté du patient de se prendre en main au quotidien, la plateforme bePatient a été mise en place dans le but de mieux prendre en charge les pathologies chroniques de la patientèle en les liant aux acteurs de santé. L’avènement des objets connectés a ensuite pris le relai et démocratisé peu à peu un usage domestique de traqueurs, montre connectées ou vêtements intelligents …

Les principaux mots-clés de l’eSanté

Au fil du temps, l’eSanté est devenu un terme générique regroupant un certain nombre de réalités et d’usages. À l’heure actuelle, le secteur peut être caractérisé par 4 mots-clés :

  • Objets connectés : 15 milliards de dispositifs sont recensés en 2017 dans le monde. 80 à 100 milliards d’unités sont annoncées en 2020. (2)
  • M santé : Parallèlement à l’essor des objets de santé, la M Santé s’est affirmée comme une composante essentielle de l’eSanté. En effet, le mobile est capable de collecter les données de santé (prévention, aide au diagnostic) ou bien de fluidifier en gérant à distance une consultation.
  • Télémédecine : avec la M Santé, cette pratique a retrouvé son importance pour exercer son activité à distance et toujours mieux accompagner une patientèle vieillissante et/ou touchée par des pathologies chroniques.
  • Le Big data : C’est l’outil essentiel pour recenser, croiser les données de santé et leur donner du sens pour mieux personnaliser les parcours de soin, accompagner le diagnostic ou contribuer au progrès médical.

Villa M : un aboutissement des avancées de l’eSanté en France ?

A la lumière de ces différentes avancées qui font la santé connectée, de nouveaux projets transversaux et innovants voient le jour. Par exemple Villa M sera, dès 2019, un espace novateur et multifonctionnel dédié à la santé connectée. Initié par le Groupe Pasteur Mutualité, le projet centralisera tous les aspects de la santé connectée, en un seul et même lieu. En plein Paris, cet établissement s’efforcera de répondre au mieux aux « 4P », chers aux yeux de la médecine actuelle : Prédictive, Préventive, Personnalisée et Participative. A la manière d’un Lab innovant ou d’un catalyseur de start-up, les projets en santé connectée seront présentés, testés et approuvés par du personnel médical et des patients. La synergie et la démocratisation de ces nouvelles formes de santé prendront leur origine dans une coordination des différents partis composant les parcours de soin.

En plus des espaces de testing et de co-working, la Villa M proposera :

  • Une Galerie art et santé
  • Des espaces de prévention et de fitness
  • Un centre de check-up médical doté des technologies les plus innovantes

A l’horizon 2020 la santé connectée semble connaître un nouveau tournant : celui d’agréger les différentes innovations du secteur et de mutualiser la connaissance acquise pour proposer un modèle de santé résolument tourné vers la coopération patient-médecin pour, in fine, repenser les parcours médicaux.

Sources :

http://fr.calameo.com/read/005187148ded40cbd526a