Conventionnement sélectif des médecins

Une idée qui avance…

Suite à une recommandation de la Cour des comptes en novembre, le conventionnement sélectif fait l’objet d’une proposition de loi des députés de gauche et d’une forte recommandation du Conseil économique, social et environnemental (CESE), en conditionnant notamment l’installation de spécialistes de secteur 2 dans les zones surdotées à « la réalisation de consultations avancées régulières en zones sous denses ». Pour la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), « Proposer un tel mécanisme revient à ouvrir largement la porte à l’exercice hors convention et donc à mettre en place une médecine à deux vitesses ». Le SML (Syndicat de médecins libéraux) affirme pour sa part que « Ces mesures coercitives seront inefficaces et dangereuses »). L’UNAPL (Union nationale des professions libérales) rappelle que « les dispositifs de régulation de l’installation existant dans d’autres professions de santé, ont été élaborés pour corriger des situations de pléthore ». La médecine libérale ne peut être responsable de tout et « accepter toutes les contraintes alors que, pendant ce temps, les services publics disparaissent des zones sous-médicalisées », s’insurge UNAPL.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a rappelé encore mercredi dernier qu’elle n’était pas favorable à des mesures coercitives.

La satisfaction de vos patients est publiée

Plus de 120 000 Français ont donné leur avis sur leur hospitalisation en 2017 sur la plateforme ministérielle. La HAS publie sur scopesante.fr les résultats de cette enquête de satisfaction sur la qualité et la sécurité des soins dans les hôpitaux et cliniques en France, au niveau national et par établissement. Un point particulier est fait sur la qualité des prises en charge à risques : l’AVC, l’hémorragie du post-partum, la chirurgie de l’obésité ou l’hémodialyse.

Consommation des antibiotiques : stable à l’hôpital, en progression en ville

Selon le rapport de l’ANSM, la consommation d’antibiotiques en ville continue sa progression depuis 2010, en augmentation de 1,3 % avec 30,3 doses définies journalières pour 1 000 habitants et par jour, ce qui place la France très au-dessus de la moyenne européenne, qui s’élève à 21,9. La consommation d’antibiotiques à l’hôpital est restée stable en 2016, tendance observée depuis une dizaine d’années et plus proche de la moyenne européenne.

La santé est la 2e attente des Français

La 13e édition du baromètre de l’Institut Paul Delouvrier, réalisée par Kantar Public, auprès d’un échantillon de 2 549 personnes, affiche une forte progression des attentes de protection de nature sociale : la Sécurité sociale (+ 5 points) et le logement (+ 7 points), mais surtout la santé (+ 6 points), qui devient pour la première fois depuis la création du baromètre, la deuxième priorité des Français (42 %), derrière l’emploi (48 %) et devant l’éducation nationale (37 %).