Pascal Delubac, Président de la région FHP Occitanie

Les deux ex-FHP Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ont fusionné le 12 avril pour donner naissance à la FHP Occitanie.

Vous êtes le premier président de la FHP Occitanie. Pourquoi une fusion si tardive ?

Nos 2 régions sont les dernières à fusionner car ce sont 2 régions importantes. Il fallait que l’on apprenne à se connaître car nous avions une culture et un fonctionnement différents. Le fait d’avoir constitué une structure préfiguratrice appelée Union régionale hospitalière Pyrénées Méditerranée nous a permis de travailler ensemble, ce qui a facilité la naissance de la FHP Occitanie. On se connaissait tellement bien, que le vote des postes clés de vice-présidents, s’est fait sans concurrence et, à la demande des votants, à main levée. Je salue d’ailleurs le remarquable travail des équipes qui avait préparé cet événement.

Par ailleurs, nous avons été très actifs sur le PRS, comme en atteste le rapport moral, car nous ne voulions pas pénaliser les adhérents pour un problème de fusion juridique et administrative des bureaux FHP. Nous avons ainsi fait passer la défense des intérêts de la profession avant la fusion, pour laquelle nous avons été plus lents.

Seul candidat, j’ai obtenu à bulletin secret un vote largement majoritaire Je suis très honoré de la confiance témoignée. C’est une lourde responsabilité et un vrai challenge. Je préfère d’ailleurs le terme « fédération » que « syndicat », car « fédérer » est le bon terme. Après cette assemblée générale, je suis rassuré sur l’engagement des personnes et leur volonté de réussir.

Comment la FHP Occitanie est-elle organisée ?

Pour la 1re mandature de 3 ans, les statuts du syndicat prévoient 44 administrateurs, 22 issus de chaque ancienne région, et ensuite un nombre de sièges proportionnel à la représentativité du MCO, SSR, PSY. Nous étions convenus aussi d’une parité au bureau, mais l’équilibre entre les régions, qui n’était pas prévu pour les vice-présidences est finalement respecté.

Nous allons maintenant déterminer la nouvelle organisation, et mettre en place la représentativité territoriale, avec le siège de la FHP Occitanie à Montpellier et une antenne à Toulouse. C’est une région immense, de la taille de l’Irlande ! 13 départements, 5,7 millions d’habitants, des vallées, l’arc méditerranéen, des zones concentrées, d’autres désertiques, etc.

Quelle est votre priorité ?

Notre premier enjeu est de préparer nos observations sur le PRS qui sera approuvé le 14 mai en Occitanie, et la rencontre programmée avec l’ARS sur ce même sujet. Nous avions déjà déposé un dossier d’observations et de propositions sur le PRS que nous allons retravailler maintenant que nous disposons de plus d’informations, selon 2 axes : les problématiques transversales communes et les problématiques identifiées sur chaque territoire. Nous préparons l’avenir mais avec de grandes interrogations, puisqu’en 2020 les décrets portant sur le nouveau régime des autorisations remettent en cause tout ce qui est fait aujourd’hui. Néanmoins, je reste confiant, il y a un très beau potentiel dans cette région pour défendre l’hospitalisation privée.

L’hospitalisation privée en Occitanie, en chiffres :

139 établissements dont 57 MCO ;
17 050 lits, places et postes, dont 8 364 en MCO ;
22 800 salariés.

31 % des passages aux urgences ;
56 % des séjours de chirurgie en hospitalisation complète ;
72 % des séjours de chirurgie ambulatoire ;
43 % des naissances ;
64 % des séances de dialyse en centre ;
40 % des séances de chimiothérapie.