Actus Santé du 13h du 18/09/2018

Santé 2022 : des points forts à retenir

Emmanuel Macron a annoncé une augmentation de l’ONDAM 2019 de 2,5 % et non 2,3 % initialement prévue. Ce sont ainsi 400 millions d’euros supplémentaires accordés au financement de la santé.
La demande de la FHP-MCO d’accélérer le financement à la qualité est entendue : l’enveloppe actuellement de 60 millions d’euros sera abondée à hauteur de 300 millions. C’est également la qualité qui guidera « la répartition des activités entre hôpitaux de proximité et établissements spécialisés ».
Par ailleurs, des financements forfaitaires pour la prise en charge hospitalière du diabète et de l’insuffisance rénale chronique sont prévus.
Enfin, les GHT maintenus sont appelés par le Président de la République « à ne pas laisser d’angle mort dans l’organisation hospitalière » et dans « la gradation des soins », incitant ainsi à associer plus fortement les établissements de santé privés.

Article 51 : 7 cliniques sélectionnées

54 candidatures ont été retenues par le ministère chargé de la Santé et l’Assurance maladie parmi les 180 reçues cet été pour participer aux travaux de co-construction de trois modèles de financement innovant.

Les trois directions vers lesquelles doit tendre l’innovation sont : le financement d’épisodes de soins chirurgicaux, l’intéressement collectif pour un groupement ou encore la forfaitisation de la prise en charge en structure d’exercice coordonné.

Après un examen conjoint par le ministère, les Agences régionales de santé et l’Assurance maladie, 54 candidatures ont été retenues pour participer aux travaux : 25 établissements de santé pour épisode de soins (dont 7 cliniques), 18 groupements pour incitation à une prise en charge partagée et 11 candidatures à l’initiative de structures d’exercice coordonné pour paiement en équipe de professionnels de santé.

L’objectif du ministère est d’établir les cahiers des charges de ces expérimentations d’ici la fin de l’année pour qu’elles puissent être mises en œuvre début 2019.

Les candidats non sélectionnés à ce stade mais qui souhaiteraient participer à l’expérimentation auront la possibilité de candidater aux appels à projets. Ceux-ci accompagneront la diffusion des cahiers des charges à l’issue de la période de co-construction.

Télémédecine : confort pour tous ou ubérisation ?

Encadrée et financée depuis le 15 septembre, la télémédecine peut enfin décoller. Des médecins s’équipent et des plateformes se développent.

Si certains médecins l’attendaient impatiemment, d’autres (7 médecins sur 10 selon une enquête flash du site Egora) sont peu enthousiastes et ne sont pas équipés pour cela.

« Il est normal qu’il y ait un temps d’appropriation et d’identification des cas où la télémédecine peut être utile », répondait Nicolas Revel, patron de la CNAM sur le site. « Les choses seront très largement à la main des médecins, avec une simple exigence de sécurité des échanges sur laquelle nous serons amenés à diffuser prochainement des précisions. De même, les règles de facturation et de transmission des feuilles de soins seront adaptées. »

Dans le même temps, des voix s’élèvent pour alerter sur une « ubérisation » de la santé en dénonçant les démarches marketing en direction de médecins pour les débaucher d’une médecine présentielle et les embaucher sur des plateformes « industrielles ».

Cancer : 18 millions de nouveaux cas en 2018

« Un homme sur cinq et une femme sur six dans le monde développeront un cancer au cours de leur vie, et un homme sur huit et une femme sur 11 meurent de cette maladie », indique l’OMS dans son communiqué.

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) vient de publier ses dernières estimations au niveau mondial. L’augmentation du nombre de cas est « due à plusieurs facteurs, notamment la croissance démographique et le vieillissement, ainsi qu’à l’évolution de la prévalence de certaines causes de cancer associées au développement social et économique ». 9,6 millions de décès par cancer ont été recensés par l’étude du CIRC portant sur 36 types de cancer dans 185 pays.

Concernant le cancer du sein, l’INCa vient d’annoncer qu’en France, en 2017, 49,9 % des femmes seulement ont réalisé une mammographie dans le cadre du dépistage organisé, loin des 70 % attendus. Objectif de la campagne 2018 : « porter à la connaissance des femmes une information claire et accessible et leur permettre de faire un choix en toute connaissance de cause ». Plus de 10 millions de Françaises sont concernées par le dépistage organisé, qui cible les femmes de 50 à 74 ans.

Octobre rose : faites connaître auprès de la FHP-MCO vos initiatives de prévention, et de sensibilisation au dépistage du cancer du sein.