États généraux de la médecine spécialisée
C’est sous la forme d’une vidéo que la ministre Agnès Buzyn s’est exprimée aux médecins spécialistes libéraux (UMESPE), qui tenaient leurs états généraux samedi dernier. Un jeu de questions-réponses proposé par le Dr Patrick Gasser, président.
Un agenda cannibalisé par du temps non médical
Démarches administratives, comptabilité, entretien, les tâches non médicales représentent en moyenne 13h par semaine pour un généraliste, selon l’enquête réalisée par le Dr Jean-Baptiste Prunières, diffusée dans Le Quotidien du Médecin.
Sur les 13 heures et 6 minutes par semaine consacrées aux tâches non médicales, ce sont les activités administratives qui impactent le plus le temps de travail des généralistes libéraux. Ils y consacrent 6 heures et 36 minutes en moyenne par semaine. Puis par ordre décroissant suivent les tâches relatives à l’organisation du parcours du patient (1h13), la comptabilité (55 min), l’entretien du cabinet (54 min), les problématiques sociales (48 min), la gestion de l’informatique (47 min), la gestion du matériel médical (45 min), les relations avec la CPAM (30 min), autres (ordonnances à faxer, etc., 29 min), la continuité des soins (remplacements, 9 min).
Cette étude, publiée dans Le Quotidien du Médecin a exploité les réponses de 121 généralistes libéraux en Occitanie. Partant d’une moyenne de temps de travail hebdomadaire de 57 heures, Jean-Baptiste Prunières établit que « les tâches non médicales représentent ainsi en moyenne entre 22 % et 33 % de l’activité des médecins répondants ! ».
Les antibiotiques à bon escient
Santé publique France – en collaboration avec l’ANSM, l’Anses, l’Assurance maladie et l’équipe de recherche Inserm U1092 – invite à la mobilisation de tous pour renforcer la lutte contre la résistance aux antibiotiques.
La semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques du 13 au 18 novembre était l’occasion de tirer la sonnette d’alarme et d’inciter chacun à changer demain ses pratiques. La progression de l’antibiorésistance est un problème de santé publique important en France. Le nombre d’infections à bactéries multi-résistantes a été estimé à 125 000 en France en 2015, avec plus de 5 000 décès attribuables. Ce phénomène n’est pas seulement corrélé au mauvais usage et à la surconsommation des antibiotiques. La propagation de la résistance aux antimicrobiens passe aussi par leur transmission via le contact de personne à personne, les eaux usées, les activités comme l’épandage de résidus, les animaux sauvages ou domestiques. En 2017, il a été vendu 759 tonnes d’antibiotiques destinés à la santé humaine (93 % en médecine de ville) et 499 tonnes d’antibiotiques destinés à la santé animale (95 % administrés à des animaux destinés à la consommation humaine). En 2017, la résistance aux céphalosporines de 3e génération chez les entérobactéries continue d’augmenter, en particulier dans les établissements de santé (2 % en 2007 vs 10,2 % en 2017 chez E coli et 10 % en 2007 vs 28,8 % en 2017 chez K pneumoniae).
Deux nouvelles missions nationales de prévention et de surveillance de la résistance et de la consommation d’antibiotiques en ville et en établissements de santé ont été récemment mises en place. 40 millions d’euros sont alloués à la recherche sur ce sujet.
Limiter l’antibiorésistance impose donc une prévention globale, reposant sur le bon usage des antibiotiques, l’hygiène des mains et la prévention des facteurs favorisant les infections.
Des cliniques « fantastiques »
30 établissements de santé privés de la région Bretagne et Val de Loire Océan ouvrent leurs portes à des milliers de lycéens le 4 décembre prochain. Une opération désormais rodée, menée par les deux FHP de ces régions.
Mardi 4 décembre, les professionnels de santé des établissements privés feront découvrir sous la forme d’ateliers ludiques : les premiers gestes d’urgence, les métiers de la santé, les actions de dépistage et ou de prévention. Cette journée régionale organisée par la FHP de Bretagne et la FHP Val de Loire Océan met en exergue les atouts des établissements de santé : accessibilité pour tous, qualité des soins reconnue, relation privilégiée patient/médecin.
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