L’Atlas 2018 publié par le CNOM rappelle quelques vérités concernant la disponibilité de la ressource médicale, que les acteurs de la réforme des autorisations doivent garder en tête. En effet, la tentation existe de bâtir pour chaque activité de soins des schémas cibles idéaux, avec des cahiers des charges maximalistes. Cette photographie de la démographie médicale nous enjoint à davantage de pragmatisme, car l’objectif partagé d’améliorer la qualité et la sécurité des prises en charge ne sera atteint que si la réforme est réalisable dans tous les territoires.
Baisse continue du nombre de médecins en activité régulière, tendance de plus en plus affirmée à opter pour l’exercice salarié, accroissement des inégalités entre départements en termes de démographie médicale, la situation mérite attention et discernement dans les décisions à venir. La cartographie des besoins sanitaires, celle des établissements de santé avec leurs équipes médicales et celle des autorisations devront savamment se superposer.
Les premiers projets de texte sont attendus au cours du premier trimestre 2019 sur le champ des activités interventionnelles. Suivront successivement et selon un planning à peine retardé, les travaux et textes relatifs à la périnatalité, à la cancérologie et à la chirurgie. La réforme devrait ensuite être mise en œuvre dans les régions au cours de l’année 2020, par une révision des Schémas Régionaux de Santé.
La FHP-MCO n’a de cesse de promouvoir une approche pragmatique de la réforme des autorisations de nos activités, avec demande systématique d’étude d’impacts. Le meilleur – souvent théorique – peut être l’ennemi du bien.