Pénurie de médicaments, phénomène récurrent et massif
Selon l’enquête de France Assos Santé, 1 Français sur 4 a été confronté à une pénurie de médicaments. Ce taux monte à 31 % pour les personnes en ALD. Des résultats inquiétants qui pointent les difficultés d’accès.
45 % des personnes confrontées à ces pénuries ont été contraintes de reporter leur traitement, de le modifier, voire d’y renoncer ou de l’arrêter complètement. Une situation jugée anxiogène par 21 % des répondants (41 % pour les personnes en ALD). Avec à la clé des conséquences potentiellement graves : augmentation des symptômes dans 14 % des cas, erreurs dans la prise de médicaments de substitution (4 %) et plus inquiétant encore, hospitalisation nécessaire pour une personne sur vingt (4 % en population générale, 5 % pour les personnes en ALD). Dans plus d’un cas sur trois (36 %), ces ruptures d’approvisionnement concernent des vaccins. « Au-delà du risque évident pour la santé individuelle des personnes, ces pénuries de vaccins constituent une menace potentielle pour la santé publique » rappelle Alain-Michel Ceretti, président de France Assos Santé.
56 % des Français attribuent la raison de la pénurie selon l’enquête aux industriels du médicament, qui privilégieraient la production de certains médicaments ou vaccins au détriment d’autres. Les pouvoirs publics (13 %) et les grossistes répartiteurs (14 %) sont également mis en cause. « Nous demandons aux pouvoirs publics et aux autorités de régulation de faire leur travail, et qu’enfin les politiques publiques soient harmonisées à l’échelle européenne », explique Alain-Michel Ceretti.
Enquête réalisée par l’institut BVA auprès d’un échantillon de 955 personnes, représentatif de la population française.
Des CPTS de gré ou de force
De 200, les Communautés professionnelles territoriales de santé doivent passer à 1 000 d’ici 2022. Une quarantaine de syndicats et la CNAM ont jusqu’à fin avril pour décider « un socle commun de missions » et un modèle de « financement pérenne ».
Au-delà le gouvernement se réserve le droit de légiférer par ordonnances.
IA, quoi de neuf docteur ?
David Gruson, spécialiste des politiques de santé et fondateur de Ethik-IA interpelle les pouvoirs publics sur la nécessité d’anticiper les effets de l’intelligence artificielle sur l’emploi en santé et de proposer une stratégie d’accompagnement.
La santé est un secteur prioritaire pour le déploiement de l’IA. Dans l’hôpital du XXIe siècle, l’ensemble des professionnels de la santé vont voir leurs métiers se transformer. Cette note vise également à déployer une méthodologie d’évaluation des effets du déploiement de l’intelligence artificielle et de la robotisation sur le secteur de la santé.
IQSS 2019 – ETE-ORTHO
Ce nouvel indicateur de sécurité mesure les « évènements thrombo-emboliques après pose de prothèse totale de hanche -hors fracture- ou de genou (ETE-ORTHO) », calculés automatiquement à partir du PMSI du secteur MCO sur une année complète.
Cet indicateur est piloté par la HAS et son développement est réalisé en partenariat avec l’ATIH et en lien avec des groupes de travail multidisciplinaires, regroupant les expertises cliniques, de l’information médicale, du patient et de l’usager.
Il est restitué, chaque année, aux établissements de santé dans un funnel plot, accompagné d’informations complémentaires par localisation de la prothèse pour cibler la prise en charge à investiguer par retour au dossier du patient.
L’analyse et la mise en place d’actions d’amélioration des pratiques cliniques en lien avec l’indicateur est à intégrer dans le programme qualité-gestion des risques et à valoriser dans le compte de l’établissement.