Internat, quelles sont les spécialités demandées ?
En 2019, la chirurgie plastique est le 1er choix des étudiants, suivie par l’ophtalmologie, les maladies infectieuses et tropicales, la dermatologie, la néphrologie et la cardiologie vasculaire.
En queue de classement se retrouvent les spécialités de médecine générale, la psychiatrie, la biologie médicale, la santé au travail et la santé publique. La médecine d’urgence et la gériatrie, deux nouvelles spécialités créées en 2017, peinent aussi à recruter.
Si la part des femmes continue de croître (58.8 % des étudiants affectés), celles-ci sont sur-représentées en gynécologie médicale (97,6 %), en gynécologie obstétrique et, à un degré moindre, en endocrinologie, dermatologie, pédiatrie et chirurgie pédiatrique. À l’inverse, elles sont largement sous-représentées dans la majorité des spécialités chirurgicales.
Pour ce qui concerne les destinations, les choix 2019 confirment d’une part l’attractivité de Paris et des binômes Nantes/Rennes et Lyon/Grenoble, et d’autre part, les mauvais résultats des binômes Limoges/Poitiers, Dijon/Besançon, Saint-Étienne/Clermont-Ferrand, Caen/Rouen et Reims/Amiens.
Depuis 2004 et la mise en place des Épreuves classantes nationales comme mode d’entrée unique en troisième cycle, les étudiants ayant validé leurs 6 premières années de médecine choisissent en septembre leur spécialité et leur lieu d’internat.
Les médecins sont leur propre médecin traitant
Selon une enquête de la Mutuelle des médecins, la moitié des médecins interrogés estime que la profession est globalement moins bien soignée que ne le sont les patients.
Les trois-quarts des médecins interrogés déclarent être leur propre médecin traitant. Cette pratique est plus répandue chez les hommes (78 %), les généralistes (81 %), les médecins exerçant en cabinet individuel (82 %) et ceux dont l’expérience est la plus longue (82 % au-delà de 30 ans d’exercice), mais reste largement majoritaire pour tous les médecins interrogés.
De la même façon, ils sont 77 % à être le médecin traitant d’un membre de leur famille (59 % de leur conjoint-e, 57 % de leur-s enfant-s, 19 % de leur-s parent-s). Sur ce point, on observe une nette différence entre les générations : 57 % des moins de 40 ans déclarent être le médecin traitant d’un membre de leur famille, contre 91 % pour les médecins de 60 ans et plus !
Le nombre d’IVG a augmenté de 3 % en 2018
224 300 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées en France. Les femmes de 20 à 29 ans restent les plus concernées. 30 % du total des IVG sont instrumentales et réalisées à l’hôpital, dans un délai moyen de 7 jours.
Selon le récent rapport de la DREES, le taux de recours s’élève à 15,0 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans en métropole et à 27,8 dans les départements et régions d’outre-mer (DROM), son niveau le plus élevé depuis 1990.
Les écarts régionaux perdurent, les taux de recours allant du simple au double selon les régions : de 10,9 IVG pour 1 000 femmes en Pays de la Loire à 22,0 IVG en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans les DROM, ils sont plus élevés et atteignent jusqu’à 38,5 en Guadeloupe.
55 800 IVG ont été réalisées hors d’une structure hospitalière, soit 25 % du total des IVG. À l’hôpital, la part des IVG instrumentales continue de décroître et s’élève à 40 %, soit 30 % du total des IVG.
Le ministère de la Santé a publié le 30 septembre les résultats d’une enquête montrant un délai moyen de 7 jours entre le premier contact établi avec un professionnel de santé (en cabinet de ville ou à l’hôpital) et la réalisation de l’avortement. Ces résultats s’accompagnent néanmoins d’une hétérogénéité de situations, précise le communiqué de presse.
« Il n’y a pas de ‘zones blanches’ en termes d’accès à l’IVG. Il existe des territoires en tension dans la majorité des régions, soit du fait de la démographie des professionnels, soit durant les périodes estivales. » L’étude révèle par ailleurs l’implication croissante des professionnels libéraux permettant un accès à l’IVG en proximité.
Agnès Buzyn annonce des premières mesures concrètes :
- L’inscription de l’IVG comme action prioritaire de la formation continue des médecins et des sages-femmes ;
- La mise en place d’un annuaire exhaustif de l’offre de l’IVG, dans chaque région et actualisé pour prendre en compte la saisonnalité ;
- La mise en œuvre par les ARS et de façon systématique des plans d’actions ciblés, lorsque des territoires sont repérés comme en tension, en lien étroit avec les usagers, les professionnels et les associations ;
- Le renforcement de l’offre en matière d’IVG : des IVG instrumentales pourront être réalisées en centres de santé dès le premier trimestre 2020 ;
- L’intégration de l’accès à l’IVG comme critère d’évaluation des hôpitaux, dans les contrats d’objectifs les liants aux ARS.
Un rapport global relatif à l’accès à l’IVG sera remis au Parlement fin janvier 2020, afin de faire le point sur les conditions d’accès à l’IVG et de formuler de nouvelles propositions.