La satisfaction du patient, boussole des praticiens et des établissements de santé, passe par la mise en œuvre de séjours et d’actes pertinents. Accroître le bien-fondé des soins est un principe partagé par tous et par la FHP-MCO qui soutient les actions en faveur de la pertinence des prises en charge, dans le temps et dans l’espace.
Mais dans le projet d’article 42 du PLFSS qui vise à être intégré au CAQES, il est proposé de compléter les leviers des ARS, en direction des établissements dont les pratiques s’écartent significativement, en nombre ou en évolution, des moyennes régionales ou nationales pour des activités comparables.
Ici, il y a erreur sur la méthode. Pour la FHP-MCO, la pertinence ne se définit pas sur la seule base de statistiques, car la bonne pratique n’est pas nécessairement la moyenne ou la médiane, régionale ou nationale, des pratiques. Elle se définit de façon beaucoup plus solide en s’appuyant avant tout sur les recommandations issues des études des professionnels de santé, des sociétés savantes et de la HAS qui fait preuve d’un haut niveau d’analyse scientifique. Par ailleurs, des biais liés à l’attractivité régionale voire nationale, ou encore au délai d’attente ne peuvent pas être ignorés. Par exemple en cancérologie, comment qualifier un acte, certes juste, mais prodigué trop tard ?
La FHP-MCO va suivre très précisément les discussions autour de cet article et apportera une contribution circonstanciée. Le sujet de la pertinence des actes est majeur pour les patients et les professionnels et ne peut être laissé aux seules mains de statisticiens.
Ségolène Benhamou
Présidente de la FHP-MCO