Jean-Luc Raflé, directeur de la Clinique Mathilde à Rouen et du groupe Mathilde Médical Développement. Élu administrateur de la FHP-MCO en septembre 2019.
Vous avez été nouvellement élu administrateur de la FHP-MCO, quelles ont été vos motivations à vous présenter ?
Au cours de ma carrière, je me suis efforcé d’être un acteur engagé au sein des différentes instances régionales de la FHP. En effet, j’ai été vice-président de la FHP Bretagne et de la FHP Haute-Normandie. Cet engagement à la FHP-MCO s’inscrit dans une continuité. Je souhaite apporter au CA de la FHP-MCO mon expérience de plus de 33 ans dans le secteur de la santé, et partager mes réflexions sur les dossiers et projets menés.
Quelles sont vos actualités ?
Au sein de notre territoire, nous avons une pénurie d’aides-soignantes qui fait déjà l’objet d’une réflexion avec l’ARS pour engager des actions et augmenter le nombre de postes. Par ailleurs, nous sommes actuellement dans l’attente des retours de l’ARS sur les programmes HOP’EN aux impacts financiers importants pour la poursuite du développement des systèmes d’information de nos établissements et pour améliorer les échanges entre les acteurs de la santé.
Plus globalement, concernant la politique tarifaire de 2020, il est impératif que l’ONDAM hospitalier soit réévalué par rapport à ce qui est envisagé (2,1 %) et que les tarifs de nos établissements augmentent de façon significative. Sinon, comment allons-nous poursuivre notre politique d’amélioration de la qualité de prise en charge des patients et celle des conditions de travail de nos personnels ? La régulation pluriannuelle des ressources à partir de 2020 est une bonne mesure, mais qui trouvera sa pleine mesure si elle est accompagnée de moyens financiers pour répondre aux enjeux de notre secteur.
Localement, enfin, notre actualité à Rouen a été l’incendie de l’usine Lubrizol qui a eu des impacts sur notre organisation le jour même. Notamment, et suite aux consignes de l’ARS, nous avons dû décaler de 3 heures le planning de démarrage des interventions programmées non urgentes. Par ailleurs, et par mesure de précaution, nous avons engagé des coûts exceptionnels tels que des changements de filtres et un bionettoyage supplémentaire de nos plateaux techniques.
Comment le recrutement des IBODE se présente-t-il chez vous?
C’est un dossier très sensible pour les établissements de santé MCO. Nous avons organisé et financé 2 jours intensifs de formation à l’attention de nos infirmières afin de les informer et les aider à monter leur dossier. Toutes les infirmières de bloc répondant aux critères ont suivi cette formation et 100 % de ces IDEs de bloc, soit 16 personnes, ont déposé leur dossier de candidature auprès de la DRJSCS. Nous espérons que tous nos infirmiers se verront délivrer une autorisation provisoire dans l’attente de la date de passage de l’épreuve de vérification des connaissances.
Il reste la problématique des actes exclusifs de la liste 2 qui sont pratiqués par plusieurs de nos infirmiers de bloc non IBODE dans la plupart des blocs des établissements en France. Un sujet d’ordre national qu’il faut travailler au sein du CA de la FHP-MCO.