La PDSA fonctionne globalement bien
70 % des conseils départementaux de l’Ordre des médecins considèrent que la permanence des soins fonctionne globalement bien. Mais certaines zones sont en difficulté : 22 % considèrent qu’elle fonctionne bien et 9 % qu’elle ne fonctionne pas bien.
La PDSA est assurée à 89 % par des médecins libéraux installés. Selon les conseils départementaux, les dysfonctionnements constatés sont principalement liés au manque de médecins, qu’il soit dû à l’évolution de la démographie médicale en général (pour 86 % des CDOM) ou plus particulièrement au désengagement des médecins libéraux (pour 66 % des CDOM). Les problématiques organisationnelles, qu’il s’agisse des re-sectorisations, de la géographie des territoires ou encore du manque de moyens, jouent également un rôle dans ces difficultés, à un niveau bien moindre (26 %).
Pour renforcer l’implication des médecins, les CDOM en appellent notamment à des mesures financières (augmentation des forfaits d’astreinte et défiscalisation) pour 60 % d’entre eux, au renforcement de la participation des médecins étudiants ou salariés pour 50 %, ou encore au renforcement de la sécurité (34 %).
Pour ce qui est de l’organisation de la PDS, les mesures les plus soutenues sont la mise à disposition de transports dédiés pour les patients non-mobilisables (63 %), la mise en place d’actions de communication auprès du grand public et des médecins libéraux (49 %), le développement de points fixes de consultation (41 %), ou encore la restructuration des secteurs de garde (30 %).
Le numéro unique consacré à la PDSA (116-117) reste pour l’heure limité aux 12 départements expérimentateurs.
23,7 % des actes réalisés aux horaires de PDS n’ont pas été régulés en 2018 – un chiffre qui cache de grandes disparités, ce taux atteignant 88 % dans certains départements. L’absence de régulation est davantage observée en soirée et le weekend, mais très peu en nuit profonde.
Si la participation des médecins à la régulation est en très légère hausse par rapport à 2018 (+0,6 %), cela est dû avant tout à la hausse de la participation de médecins retraités, salariés ou remplaçants (+29 %). La tendance à la baisse du nombre de médecins libéraux installés y participant se poursuit (-3,8 %).
Une forte demande pour l’élargissement des horaires de PDSA au samedi matin
L’extension des horaires de PDSA au samedi matin est d’ores et déjà effective dans 41 départements pour la régulation, et dans 6 départements pour ce qui est de l’effection.
38,1 % des médecins ont participé à la PDSA en 2019, contre 38,6 % en 2018. La PDSA est assurée à 89 % par des médecins libéraux installés.
Pharmacie : relocaliser la production en Europe
80 % des principes actifs pharmaceutiques sont produits en Asie dénonce l’Académie de pharmacie. L’épidémie de Coronavirus pourrait provoquer une rupture dans la chaîne de production et d’approvisionnement de médicaments.
« La maîtrise de la fabrication des matières premières à usage pharmaceutique est devenue un enjeu stratégique national et européen. Dans ce contexte, il faut créer les conditions d’une relocalisation en Europe de la synthèse des substances actives (voire de certains excipients indispensables à la formulation pharmaceutique), pour atteindre, par paliers, une indépendance au niveau européen, en particulier pour les médicaments indispensables, tels que les antibiotiques, les anticancéreux… », déclare l’Académie de pharmacie.
Le Danemark lance une carte génomique de sa population
La nouvelle infrastructure technologique et institutionnelle du Danemark permet le séquençage du génome à grande échelle, ouvrant ainsi la porte aux cliniciens et aux chercheurs.
Peter Løngreen, chef de projet, souligne que 50 % des médicaments n’ont pas d’effets ou des effets contraires et regrette une médecine insuffisamment individualisée. L’objectif est de personnaliser les traitements et d’obtenir des résultats significatifs d’ici 10 ans. Les travaux ont tout d’abord démarré sur des maladies rares pédiatriques et avanceront un environnement thérapeutique après l’autre. Aligner les intérêts des parties prenantes du projet – notamment les médecins, biologistes et experts de la technologie « IT » – est « un challenge politique et technique ». Le centre « privacy by design » a été conçu, plaçant la sécurité des datas comme une priorité dès le départ. Lire l’interview.
Position territoriale : quelle stratégie ?
L’ANAP vient de diffuser une publication pour analyser l’environnement et la patientèle d’un établissement de santé en regard de son offre, des demandes de la population, et des prises en charge alternatives ou concurrentes. 12 fiches pratiques.
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