Entraide

Face à l’épidémie de coronavirus, toutes les combinaisons sont souhaitées : public/public, privé/privé, public/privé. De cette entraide dépend notre capacité collective à faire face à l’afflux massif de patients contaminés, avec les résultats attendus d’un système de santé qui se place parmi les meilleurs au monde.

Que nous disent les directeurs des régions en tension ? Qu’il faut anticiper au maximum. Que la situation est inédite et qu’il ne faut pas sous-estimer la puissance et la hauteur de la vague, ainsi que sa croissance rapide lorsqu’elle touche un territoire. Surtout si elle se déverse en une fois depuis l’hôpital public, lorsqu’il se trouve submergé. De zéro patient amené par le Samu, c’est alors dix qu’il faut prendre en charge d’un coup en urgence. Il est important de rappeler que nous devons collectivement privilégier une collaboration progressive et apprenante à toute autre procédure brutale de « délestage » d’un établissement de santé en situation de rupture vers un autre.

Depuis deux semaines, les établissements de santé privés ont déprogrammé massivement les activités non urgentes qui n’entraînaient pas de perte de chance pour les patients, et ils se sont réorganisés, scrutant la cartographie de l’avancée de l’épidémie. En écho à la FHP et aux régions, nous en appelons à la solidarité au sein de notre secteur en termes de ressources humaines et d’équipements, entre ceux qui à ce jour ne sont pas ou très peu impactés et ceux qui sont en réelle tension, comme les cliniques des régions Grand Est et Île-de-France. Car à défaut de lits supplémentaires de réanimation installés dans ces régions, les nouveaux patients ne pourront pas être pris en charge.

Un grand merci pour votre mobilisation 7 jours sur 7 face à cette épidémie et pour l’entraide qui se met en place. Dans cet environnement difficile et douloureux, de formidables aventures humaines voient le jour !

Ségolène Benhamou
Présidente de la FHP-MCO