Actus Santé du 13h N° 564

IQSS 2020, une satisfaction maintenue

Près de 9 patients sur 10 jugent leur prise en charge bonne à excellente (score national de satisfaction de 73,6/100). Les résultats des 1 836 établissements classables en 2020 s’appuient sur les réponses de 34,5 % des patients.

Extraits du Rapport des résultats nationaux de la campagne 2020 – Indicateurs de qualité et de sécurité des soins, HAS, décembre 2020.

Concernant la satisfaction globale et l’expérience des patients hospitalisés, la HAS note également que :

  • 88,3 % des patients déclarent bénéficier « souvent » ou « toujours » d’une écoute attentive de la part des infirmiers(ères) ou aides-soignants(es), et 83,5 % de la part des médecins ou chirurgiens(ennes).
  • 1 patient sur 5 juge l’organisation de sa sortie (annonce de la date de sortie, destination à la sortie) de « moyenne » à « mauvaise ».

Les axes d’amélioration identifiés par la HAS les années précédentes restent toujours d’actualité :

  • L’organisation de la sortie en hospitalisation de courte durée est encore à améliorer : les patients mettent surtout en avant le besoin d’informations plus précises au moment de leur retour à domicile.
  • La qualité concernant les repas doit aussi faire l’objet d’une attention particulière.

Concernant la chirurgie ambulatoire, la HAS souligne que :

  • 9 patients sur 10 jugent l’ensemble de leur prise en charge « bonne » à « excellente ».
  • 91 % des patients jugent que les professionnels ont répondu à leurs questions en amont de l’opération. Et 9 patients sur 10 pensent que la clarté des réponses obtenues est « bonne » ou « excellente ».
  • 9 patients sur 10 jugent l’accueil par le personnel « bon » à « excellent » (explications sur déroulement de la journée, politesse, amabilité).
  • Les patients ayant ressenti des douleurs sont globalement satisfaits de la prise en charge de ces douleurs (satisfaction « bonne » à « excellente » dans 87,6 % des cas).
  • 1 patient sur 4 n’a reçu aucun document à sa sortie contenant des informations sur son intervention et son suivi (lettre de liaison).

Selon la HAS, les suites à donner après une hospitalisation en chirurgie ambulatoire sont toujours à améliorer :

  • La transmission des informations à la sortie permet d’assurer la continuité des soins.
  • Le contact entre le patient et l’établissement entre 1 et 3 jours pourrait être augmenté puisque seuls 57 % des patients sont contactés. À noter que 95 % d’entre eux jugent ce contact « bon » à « excellent ».

Concernant les évènements thrombo-emboliques après une pose de prothèse totale de hanche ou de genou, la HAS observe une diminution dans le temps :

  • du taux national d’évènements thrombo-emboliques,
  • du nombre d’établissements avec des résultats moins bons que prévus,
  • du nombre d’établissements qui sur-utilisent l’écho-doppler diagnostic.

Concernant les Infections du site opératoire (ISO) 3 mois après une pose de prothèse totale de hanche ou de genou, la HAS observe que :

  • Le taux d’ISO observé de 0,9 % est globalement cohérent avec les données disponibles (autour de 1 %).
  • Les ISO détectées dans la population cible surviennent à 97 % lors d’une réhospitalisation, et en moyenne dans les 30 jours après la pose. Cela conforte la pertinence du suivi à 3 mois pour la mesure de cette complication majeure.
  • Les pratiques d’antibioprophylaxie sont tracées dans tous les dossiers analysés,
    et conformes dans 86,3 % des dossiers.
  • Les pratiques de préparation cutanée sont tracées dans 97 % des dossiers analysés, et conformes dans 90,55 % des dossiers.
  • La HAS a identifié des pistes d’amélioration en termes :
    – d’analyse des causes de survenue des ISO,
    – de réalisation de programme de récupération améliorée après chirurgie (RAAC),
    – de remise au patient de la lettre de liaison à la sortie, en précisant les informations sur le traitement antibiotique, le risque infectieux, notamment d’ISO et les signes devant motiver une hospitalisation en urgence.

L’objectif in fine est de réduire le taux d’ISO dans les établissements dont le résultat est supérieur au taux national, au bénéfice du patient.

Cliniques MCO : une santé financière préoccupante

La 29e édition de l’Observatoire économique de CTC Conseil sur un échantillon de 270 établissements MCO privés montre en 2019 un gain de 2,1 % de CA, mais un résultat net moyen de -0,1 %. 39 % des établissements sont en déficit pour cet exercice contre 43 % en 2018.

Le rapport souligne que cette situation précaire depuis de nombreuses années ne permet plus aux établissements privés MCO de revaloriser la rémunération des salariés ni de procéder au renouvellement des investissements minimum nécessaires.

68 % des établissements sont en dessous du seuil de 3 % de résultat net préconisé par les experts financiers pour assurer la pérennité d’une activité.

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