Actus Santé du 13h N° 568

Propagation des variants : mesures RH

La DGS informait le 7 février de deux nouvelles mesures concernant les professionnels de santé. Rappel du Flash de la FHP.

 

Nouvelles règles d’éviction des professionnels de santé

La découverte de nouveaux variants à la Covid-19, d’une plus grande contagiosité a entraîné l’adaptation des mesures de test et d’isolement des personnes contaminées par la Covid-19, et plus particulièrement des professionnels exerçant en établissements de santé, soignants ou non.

Le Haut conseil de la santé publique, dans un avis rendu le 20 janvier dernier, a ainsi recommandé l’éviction systématique des professionnels des établissements de santé asymptomatiques, et testés positifs à la Covid-19 (auparavant, le personnel était maintenu en poste s’il ne pouvait être remplacé).

Nous avons alerté le ministère des Solidarités et de la Santé sur les conséquences de ces mesures très restrictives, et notamment sur la capacité des établissements de santé à fonctionner, l’absentéisme des professionnels ayant par endroits, progressé de 50 % ces derniers jours.

Le ministère de la Santé nous a malgré tout confirmé la mise en œuvre de cette nouvelle doctrine. Les modalités d’éviction des professionnels des établissements de santé asymptomatiques et positifs à la Covid-19 devraient être précisées dans un MARS ou un MIN à venir très prochainement.

Sous réserve des précisions qui seront apportées par ce MARS/MIN, tout salarié ayant fait l’objet d’un test positif à la Covid-19, qu’il soit symptomatique ou non, devra faire l’objet d’une mesure d’éviction, pendant au minimum 7 jours. Pendant cette période, le salarié bénéficie d’un arrêt de travail dérogatoire, et est indemnisé par l’Assurance maladie et l’entreprise le cas échéant, dans des conditions prévues par le décret du 8 janvier 2021 (n°2021-13 – voir notre flash du 11 janvier 2021).

D’ores et déjà, tout salarié qui est cas contact ou qui présente des symptômes de la Covid-19 doit prendre contact avec l’employeur et/ou la médecine du travail avant de s’arrêter, et doit procéder à un test de dépistage pour vérifier s’il a été contaminé par la Covid-19 dans les 2 jours suivants le début éventuel de son arrêt de travail.

Par ailleurs, le 7 février dernier, la Direction générale de la santé a publié un DGS-URGENT sur la stratégie de freinage de la propagation des variants de la Covid-19, dans lequel il est prévu pour les professionnels des établissements de santé que :

  • Tout test positif à la Covid-19 doit être suivi d’un second test dans les 36 heures afin de vérifier s’il s’agit d’une contamination par un variant via test PCR.
  • Toute personne contaminée par un variant voit sa durée d’isolement portée à 10 jours au lieu de 7, et doit systématiquement réaliser un test de sortie d’isolement.

Dès lors, tout salarié testé positif à la Covid-19, qu’il soit symptomatique ou non, doit faire l’objet d’une mesure d’éviction, et sera à ce titre indemnisé au titre d’un arrêt de travail dérogatoire. Le professionnel devra également réaliser un second test de dépistage, pour vérifier s’il a été contaminé par un variant ou non.

Nous vous invitons à faire part à votre ARS ainsi qu’à nos services, de toute difficulté de fonctionnement rencontrée par votre établissement, afin que nous puissions intervenir auprès des autorités sur la gestion de la crise sanitaire.

Le Pôle social de la FHP est totalement mobilisé pour vous accompagner dans la gestion de cette pandémie. Toutes vos questions sociales sont à adresser à polesocial@fhp.fr.

Pièces jointes :

En 2020, + 255% d’attaques par rançongiciel

L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information note que les hôpitaux et autres entités du secteur de la santé représentent globalement l’une des cibles privilégiées des attaquants. Une menace accrue en 2020 dans le contexte de pandémie.

La tendance à la hausse des attaques par rançongiciel à l’encontre d’organisations publiques et privées, identifiée depuis 2018, s’est à nouveau confirmée en 2020, tant à l’échelle internationale que nationale. En 2020, l’ANSSI note ainsi une augmentation de 255% des signalements d’attaque par rançongiciel dans son périmètre par rapport à 2019.

L’agence note trois tendances :

  • Le Big Game Hunting : parmi les multiples attaques observées, l’ANSSI et ses partenaires constatent qu’un nombre accru de groupes cybercriminels favorisent le ciblage d’entreprises et institutions particulières dans leurs attaques par rançongiciel ;
  • Le ransomware-as-a-service (RaaS) : de plus en plus de rançongiciels sont disponibles sur les marchés cybercriminels par un système d’affiliation et sont utilisés à la fois de façon ciblée et lors de campagnes massives en fonction de la volonté et des capacités des groupes cybercriminels souscrivant au service. La majorité des signalement remontés à l’ANSSI en 2020 ont concerné des rançongiciels fonctionnant selon le modèle économique du RaaS ;
  • La double extorsion : existant depuis novembre 2019, cette tendance consiste à faire pression sur la victime en exfiltrant ses données et en la menaçant de les publier sur un site Internet, afin qu’elle paye la rançon. Il est ainsi de plus en plus fréquent qu’un chiffrement soit précédé d’une exfiltration de données.

Vivalto Santé s’inquiète de -10 % de soins en 2020

Le groupe affiche une baisse d’activité globale de 10 % et de 25 à 40 % en chirurgie selon les régions. Il note une évolution négative en ce début d’année. Les patients non traités en 2020 « ne reviennent pas », note Daniel Caille, PDG.

Stop aux menaces contre des médecins qui vaccinent

Devant la multiplication de menaces (réseaux sociaux, lettres anonymes, etc.), le syndicat UFML-S appelle les médecins victimes à déposer systématiquement une plainte et à le signaler sur la plateforme Pharos. Il demande une position forte du CNOM.

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