À peine 8 % des établissements de santé français déclarent des violences en milieu de santé, parmi eux 16 % sont des établissements de santé privés, 72 % des hôpitaux publics et 12 % des Espic. Le récent rapport de l’Observatoire national des violences en milieu de santé note un contexte sociétal d’extension des incivilités et des violences, difficile à mesurer dans le secteur hospitalier au vu des faibles retours, et donc à endiguer.
Cela démarre par disposer d’une plateforme de déclaration pour l’heure insatisfaisante. La FHP-MCO a ainsi participé en 2020 à sa modernisation et simplification et a demandé la création d’un guichet commun d’accès aux informations et aux conduites à tenir. Nous avons aussi réclamé un accès transparent aux données de notre secteur afin de mieux vous accompagner. Outre d’affecter fortement les personnels, des risques financier et réputationnel pour l’établissement sont à garder à l’esprit.
Renseigner l’observatoire précise la photographie collective des violences, mais permet surtout à chacun d’impulser une démarche vertueuse d’amélioration de la qualité de vie au travail. Le signalement n’est pas une plainte mais un acte fort de management des ressources humaines. C’est un projet d’établissement de gestion des risques – prévenir la violence et y faire face, puis soutenir la victime – à conduire avec l’ensemble des personnels, en particulier les soignants au regard des trois premiers motifs de violence : reproche relatif à une prise en charge (45 %), refus de soins (20 %), temps d’attente jugé excessif (11 %).
Personne d’entre nous n’est a priori épargné. Le temps nous manque mais celui consacré à ce sujet garantit un gain en termes de qualité de vie au travail et en conséquence de qualité des soins prodigués.
À vos côtés sur ce sujet…
Frédérique Gama
Présidente de la FHP-MCO
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