Covid, un accélérateur de changement des pratiques ?

L’audace et la créativité ont été convoquées maintes fois ces derniers mois pour répondre à des environnements inédits de soins. Si des solutions exceptionnelles répondant de façon dégradée à des situations critiques ne pourraient être maintenues, bien d’autres ont ouvert ou conforté de nouvelles voies.

La présidente de l’Afca le soulignait : des chirurgiens rétifs à la pratique ambulatoire s’y sont mis de bon ou de mauvais gré, de même des anesthésistes ont (re)découvert une approche loco-régionale plutôt que générale, des chirurgiens ont revêtu la blouse d’infirmier et des soignants propulsés dans des services jusque-là inconnus étaient investis de nouvelles missions.

La publication de 17 nouveaux protocoles de coopération, levier majeur de Ma santé 2022, renforce la reconnaissance nécessaire de pratiques avancées. Ces pratiques offrent une nouvelle attractivité et une évolution du métier d’infirmier et permettent aux praticiens de se centrer là où leur plus-value est la plus grande. De nouvelles ingénieries apparaissent et favorisent l’évolution des métiers d’aide-soignant, auxiliaire de puériculture, orthoptiste… et la création de nouveaux métiers, à l’image de celui d’assistant médical ou d’infirmier de pratiques avancées.

« Le monde d’après était déjà en marche avant » mais ralenti par la peur du changement et un conformisme dont le monde sanitaire doit s’affranchir. L’avenir appartient à ceux qui accélèreront le changement !