Actus Santé du 13h N° 579

Le HCAAM demande une visibilité à 5 ans

Le Haut conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie appelle à une refonte de l’ONDAM, une programmation stratégique qui ne soit pas seulement budgétaire, dans son avis publié le 22 avril dernier.

Le HCAAM émet des propositions de régulation plus susceptible d’atteindre dans la durée « les objectifs assignés par la population et ses représentants, dans leurs composantes politique, sociale et sanitaire, au système de santé » Ces représentants seraient plus associés aux décisions et à leur suivi, propose le Haut Conseil.

La première partie de cet avis montre qu’il est nécessaire de se doter d’une trajectoire à cinq ans pour le système de santé, reliant objectifs de santé, transformation du système de soins et moyens humains, matériels et financiers pour atteindre ces objectifs. La deuxième partie propose un cadre de mise en œuvre de cette programmation pluriannuelle. La troisième partie présente des premières propositions pour poursuivre la territorialisation des politiques de santé.

Le HCAAM publiera dans quelques semaines un rapport fournissant des précisions techniques sur les propositions de cet avis.

La santé a reçu sa lettre de mission « climat »

Matignon demande au ministère de la Santé d’expliquer sa programmation en matière de rénovation des bâtiments hospitaliers, des établissements médico-sociaux, en intégrant les enjeux d’efficacité énergétique, d’utilisation d’énergie décarbonée et de confort d’été. Une copie attendue au 15 mai.

Une conciliation médicamenteuse indispensable

47 % à 67 % des patients présentent une divergence ou une erreur entre leurs traitements prescrits en ville et ceux prescrits à l’hôpital, selon le livre blanc de Synapse médecine et la banque de données Thériaque sur les médicaments.

Ces erreurs seraient à l’origine d’événements indésirables médicamenteux (EIM) graves dans 18 à 59 % des cas. Ce livre blanc a pour objectif de présenter les grands principes de la conciliation médicamenteuse, d’apporter une vision globale sur son déploiement et de décrire les moyens permettant de l’optimiser et de la promouvoir.

Cybersécurité : 369 incidents signalés en 2020

250 établissements ont déclaré 369 incidents (- 6 % par rapport à 2019). La part des incidents d’origine malveillante est en constante augmentation : 41 % en 2018, 43 % en 2019, et 60 % en 2020 (ministère de la santé).

Une centaine de demandes d’accompagnement ont été formulées auprès de la cellule cybersécurité en santé dédiée au sein de l’Agence du numérique en santé. « La déclaration systématique des incidents SSI est un enjeu important pour piloter le niveau de risque, mais aussi pour alerter le secteur en cas de menace nouvelle. Il est donc fondamental que les structures de santé déclarent systématiquement leurs incidents, et le plus tôt possible, afin de bénéficier d’un appui à la mise en œuvre des mesures permettant de réduire les impacts potentiels des actes de cybermalveillance auxquels ils sont confrontés, et d’en freiner la propagation », alerte l’ANS dans son Observatoire des signalements d’incidents de sécurité des systèmes d’information pour le secteur santé (2020).

La cellule cybersécurité en santé de l’ANS est, depuis 2017, l’interlocuteur privilégié des structures sanitaires et médico-sociales dans le domaine de la sécurité opérationnelle.

En 2019, une croissance significative des attaques par maliciels des structures de santé avait été observée. Elles représentent en 2020 pratiquement 25 % des incidents déclarés, dont plus de la moitié sont des rançongiciels. « Elles constituent toujours la menace la plus importante pour la continuité des soins au sein des structures, surtout lorsque les sauvegardes ont été chiffrées », alerte l’ANS. Dans ce cas, la période nécessaire pour « revenir à un fonctionnement normal du système d’information peut prendre plusieurs semaines, impactant durablement l’organisation de la prise en charge des patients. »

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