Le PNSE 4 est lancé
Porté par les ministres de la Transition écologique et de la Santé, le 4e plan national santé environnement, « Un environnement, une santé » vise à comprendre les risques auxquels chacun s’expose afin de mieux se protéger et protéger son environnement.
Le PNSE 4 se fonde sur une approche intégrée de la santé humaine, animale et environnementale, dans le respect d’une démarche « Une seule santé ».
L’OMS estime que 23 % des décès et 25 % des pathologies chroniques dans le monde peuvent être attribués à des facteurs environnementaux et comportementaux. Ceux-ci peuvent contribuer à l’apparition de maladies d’origine souvent multifactorielle : cancers, pathologies respiratoires, allergies, asthme, maladies cardiovasculaires, diabète, obésité, etc.
La crise sanitaire de la Covid-19 a par ailleurs rappelé les interactions fortes entre santé humaine, santé animale et santé de l’environnement, rappelle les 2 ministères.
Les actions développées :
- Connaître l’état de son environnement et les bonnes pratiques à adopter ;
- Identifier les substances dangereuses pour la santé et l’environnement dans les objets du quotidien ;
- Être mieux informé sur la bonne utilisation des produits ménagers et leur impact sur la santé et l’environnement ;
- Informer les propriétaires d’animaux sur l’utilisation des biocides ;
- Approfondir les connaissances des professionnels sur les liens entre l’environnement et la santé ;
- Se renseigner sur les conseils de prévention avant et après la grossesse ;
- Informer et sensibiliser les jeunes à la santé environnement ;
- Maîtriser l’exposition aux ondes électromagnétiques et améliorer la connaissance des impacts sanitaires ;
- Réduire les nuisances liées à la lumière artificielle pour la santé et l’environnement ;
- Prévenir et agir dans les territoires concernés par une pollution des sols ;
- Prévenir les impacts sanitaires des espèces nuisibles par des méthodes compatibles avec la préservation de l’environnement ;
- Mieux comprendre et prévenir les cas de légionellose ;
- Mieux gérer les risques sanitaires et environnementaux des nanomatériaux ;
- Améliorer la qualité de l’air intérieur au-delà des actions à la source sur les produits ménagers et les biocides ;
- Réduire l’exposition au bruit ;
- Créer une plate-forme collaborative pour les collectivités sur les actions en santé environnement et renforcer les moyens des territoires pour réduire les inégalités territoriales en santé environnement ;
- Sensibiliser les urbanistes et aménageurs des territoires pour mieux prendre en compte la santé environnement ;
- Créer un Green Data for Health ;
- Structurer et renforcer la recherche sur l’exposome et mieux connaître les maladies liées aux atteintes à l’environnement ;
- Surveiller la santé de la faune terrestre et prévenir les zoonoses.
Explosion des DASRI, les recommandations du HCSP
Le Haut Conseil de santé publique recommande de maintenir une filière de collecte et de traitement des DASRI malgré leur afflux lié à l’épidémie. Il rappelle la possibilité dans les secteurs non Covid, d’éliminer les déchets d’activités de soins non perforants comme des DAOM.
« Investissez dans les sages-femmes »…
La Confédération internationale des Sages-Femmes (ICM) mobilisait les sages-femmes le 5 mai pour la journée internationale de la profession. Par ailleurs, le nombre de naissances a baissé de 7 % et celui des fécondations de 30 % en 2020.
« Les sages-femmes ont leur place pleine et entière dans le champ de la santé, elles ne sont pas à part, comme certains le pensent. Elles ont un rôle incontournable en matière de prévention, de dépistage, de traitement, tout en privilégiant l’accompagnement des usager.e.s qui leur font confiance. Elles sont plus que jamais au bord de la rupture et déclenchent le Code Rouge, qui signifie tout simplement : urgence Vitale », déclare la Confédération internationale des Sages-femmes dans un communiqué de presse.
De son côté, l’Université du change management en médecine (UC2m) débattait sur le thème « Naître au temps de la Covid-19 » et invitait le collectif AlterMater : « La problématique de la diminution de la natalité et de ses effets potentiels sur l’organisation de l’offre de soins en France ne doit pas être éludée ou placée au second plan en cette période de crise sanitaire. Elle est bien au contraire à inscrire au cœur des préoccupations des pouvoirs publics. » Le collectif ajoute : « Multifactorielle, la baisse structurelle du nombre de naissances en France – et en Europe – ouvre la porte à de nombreux questionnements, démographiques, politiques, mais aussi économiques. Elle pourrait également avoir des répercussions sur l’organisation du système de santé (offre de formation des soignants, équilibre économique des maternités, etc.). »
DE infirmier en forte demande
Le ministère de l’Éducation note que le DE infirmier est de nouveau la formation la plus fréquemment demandée, en augmentation de 13 % en 2021 après une augmentation de 9 % en 2020 sur la plateforme ParcoursSup.
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