Actus Santé du 13h N° 585

Au moins un poste vacant dans 57 % des réas

Le Conseil national professionnel de médecine intensive réanimation révèle que 57 % des services de médecine intensive note au moins 1 poste vacant de médecin, et 2 dans 25 % des cas. 329 postes ne sont pas pourvus, 2 fois plus qu’il y a dix ans.

76 % des CH sont touchés par cette pénurie. 36 % des services de réanimation ont recours à des intérimaires, 47 % hors CHU. Seuls 61,4 % des praticiens exercent la réanimation à temps complet de façon exclusive.

L’enquête menée par le CNP Mir couvre tous les services de réanimation, médicale et polyvalente, situés dans des structures publiques et privées, universitaires, extra-universitaires et militaires. Parmi les 299 services de réanimation identifiés, 242 ont répondu, soit un taux de réponse de 81 %.

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Urgences : création des comités d’allocation

Les ARS ont jusqu’au 1er septembre 2021 pour créer les comités consultatifs d’allocation de financement des urgences (décret de février et arrêté du 6 avril). La FHP-MCO invite les établissements à suggérer au DG ARS d’intégrer des professionnels libéraux adhérents au SNUHP.

Ce comité est consulté par le DG ARS sur

    • Les critères de répartition de la dotation populationnelle entre les établissements de santé sièges de structures de médecine d’urgences ;
    • Les objectifs de transformation de l’offre de soins et des parcours concernant l’organisation territoriale des structures de médecine d’urgence et le recours à ces structures ;
    • Les sujets de l’allocation de ressources au moins un mois avant ladite allocation (dotation populationnelle).

Ce comité est informé de l’allocation définitive des ressources par établissement.

Ce comité urgences est composé de :

  • Représentants des organisations nationales les plus représentatives des établissements de santé publics et privés désignés par celles-ci ;
  • Représentants en région des associations professionnelles nationales des médecins urgentistes, nommés par le DG ARS sur propositions desdites associations ;
  • Représentants des associations d’usagers nommés par le DG ARS.

Concernant la représentation des urgentistes :
Syndicat National des Urgentistes de l’Hospitalisation Privée : Dr Albert BIRYNCZYK, médecin Urgentiste et président du SNUHP (albertbirynczyk@yahoo.fr).

Recherche française : deux académies s’alarment

Les académies nationales de médecine et de pharmacie s’inquiètent des évolutions dans l’organisation et la gouvernance de la recherche en biologie-santé et des CHU, guidées principalement par des impératifs budgétaires.

Dans un communiqué de presse commun, elles appellent à revisiter l’esprit du « colloque de Caen » fondateur des CHU en 1956, pour enrayer le déclin qui menace la recherche médicale et l’innovation en santé. Ce communiqué fait suite à la déclaration des 145 présidents d’université, doyens de santé et directeurs, publiée récemment dans le journal Le Monde.

Les deux académies nationales pointent des évolutions « guidées principalement par des impératifs budgétaires aux dépens de la part universitaire et de la recherche » et une organisation nationale de la recherche « que caractérise sa fragmentation en multiples silos non coordonnés et dans une définition incertaine des responsabilités qui reviennent aux sites hospitalo-universitaires et aux organismes nationaux de recherche ». Elles notent que « le récent Ségur de la Santé a omis de prendre en compte la dimension universitaire des CHU » et que « les multiples agences de recherche et leurs administrations, créées au fil des crises sanitaires auxquelles nous avons été confrontés depuis 30 ans, ne font que pénaliser la cohérence du dispositif. »

Occitanie : 24 000 vœux formulés pour entrer en IFSI

12 000 vœux ont été formulés pour l’Est de l’Occitanie et autant pour l’Ouest sur la plateforme Parcoursup en 2021 pour entrer en IFSI. Avec l’augmentation récente des quotas, la région offre environ 2 500 places.

Pour des établissements de santé « verts »

Les résultats du 2e sondage réalisé par le C2DS confortent une tendance de fond : environ 90 % des professionnels de santé souhaitent un établissement de santé exemplaire en termes de gestion des déchets et des transports, consommation d’énergie, QVT, etc.

88 % des répondants déclarent vouloir un établissement exemplaire. Jusqu’à 91,8 % si l’on se concentre sur ceux qui travaillent en établissement de santé et exclut ceux qui travaillent exclusivement en cabinet de ville.
Dans le détail : 52 % répondent « oui absolument », auxquels s’ajoutent 36 % « oui, les établissements doivent être exemplaires mais ils n’en n’ont pas les moyens ».

À la question « Êtes-vous prêt à agir pour réduire ces impacts ? », 51,7 % déclarent déjà le faire,
15,3 % répondent « oui, sans attendre », voire 32,3 % si l’on se concentre sur ceux qui travaillent en établissement de santé et exclut ceux qui travaillent exclusivement en cabinet de ville. 23,3 % répondent « oui, mais je ne sais pas comment ».

Sondage effectué du 25 mai au 8 juin 2021 (plateforme web), 1 350 professionnels de santé ont répondu.


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