15 % des infirmiers veulent changer de métier
42 % des répondants à la consultation de l’Ordre national des infirmiers ressentent un syndrome de type burn-out. 79 % estiment que les mesures du Ségur « n’ont pas eu d’impact positif sur leur souhait de continuer ».
Interrogés sur « leur intention de quitter la profession » (hors départ en retraite), 15 % des infirmiers ont répondu « Oui, je compte changer de métier dans les 12 mois à venir », sachant que 33 % « ne savent pas ou ne souhaitent pas se prononcer », et donc seuls 52 % des infirmiers affirment « qu’ils ne comptent pas changer de métier dans les 12 mois à venir ».
66 % des infirmier(e)s estiment qu’avant la crise sanitaire leurs conditions de travail étaient « plutôt bonnes », voire « très bonnes », mais 85 % estiment que « leurs conditions de travail se sont plutôt détériorées depuis le début de la crise sanitaire » (89 % pour les infirmiers salariés du secteur public).
Les infirmiers sont même 42 % à indiquer « qu’ils ressentent actuellement un syndrome d’épuisement professionnel de type burn-out ». Ce dernier a « un impact sur la qualité des soins délivrés » pour près de la moitié des professionnels concernés (49 %), et cette proportion monte même à 54 % pour les infirmiers salariés du public concernés par le ressenti d’un burn-out.
Parmi les infirmiers exerçant en établissement, 70 % affirment que « par rapport aux effectifs habituels de leur service ou de leur établissement, ils sont moins nombreux » (72 % dans le public). Par ailleurs, 64 % des infirmiers exerçant en établissement de santé indiquent « qu’il y a un turn-over plus important que par le passé ».
Les infirmiers exerçant en établissement sont 71 % (74 % pour les infirmiers salariés du public) à déclarer « qu’actuellement, ils ne disposent pas du temps nécessaire pour prendre en charge leurs patients » (+ 7 points par rapport à la consultation réalisée en octobre 2020).
Concernant l’organisation de l’offre de soins, 74 % des infirmiers pensent que « nous ne sommes pas bien préparés collectivement pour répondre à la 5e vague de contamination de Covid-19 » (76 % pour les infirmiers salariés du public).
Enfin, 79 % des infirmiers estiment que « les mesures annoncées dans le cadre du Ségur de la santé n’ont pas eu d’impact positif sur leur souhait de continuer à exercer la profession infirmière ces prochaines années » (81 % pour les infirmiers salariés de l’hôpital public) : le seul levier financier est insuffisant pour garantir l’attractivité de la profession sur la durée.
L’Ordre national des infirmiers appelle les candidats à l’élection présidentielle à s’engager dès maintenant à lancer dans les 30 premiers jours suivant leur prise de fonctions à l’Elysée les premiers états-généraux de l’attractivité des professions de santé.
Les pratiques avancées selon l’Igas
Dans son récent rapport, l’Igas revient sur l’émergence de ces nouveaux partages de compétences, fait une revue critique des protocoles de coopération et émet des propositions pour des pratiques avancées des infirmiers.
Les recommandations Igas consistent à :
- Ajuster le cadre des protocoles de coopération et les différencier plus clairement de la « pratique avancée » ;
- Soutenir la formation et assurer la viabilité de l’exercice des infirmiers en pratique avancée (IPA), notamment par des mesures adéquates de revalorisation et de financement ;
- Permettre l’extension de la pratique avancée, en distinguant deux modalités, en direction des soins spécialisés ou des soins primaires ;
- Assurer la cohérence d’ensemble des diverses modalités d’aménagement des partages de compétences ;
- Créer les conditions d’une réflexion globale et ambitieuse sur les positionnements des différentes professions de santé, en résonance avec les parcours de soins des patients.
La mission a principalement analysé les protocoles de coopération, l’exercice des infirmiers en pratique avancée et son extension possible aux infirmiers spécialisés, notamment aux infirmiers anesthésistes (IADE). Elle a en outre étudié, en lien avec les ordres des médecins et des infirmiers, l’opportunité de créer une profession de santé intermédiaire.
Covid : appel à une action mondiale « vaccins plus »
Des experts mondiaux en santé publique appellent dans The BMJ à ne pas tout miser sur la vaccination. Masques FFP2, aération et filtration de l’air, « tester, tracer, isoler », et accélérer la vaccination mondiale sont prescrits pour limiter la transmission virale. Lire l’article.
80 % des patients en réa sont non vaccinés
« Ceux qui bloquent les lits, ce sont les non-vaccinés » résume le pilote de l’enquête de la SFAR dans Hospimédia. 4,5 % affichent un faux passe. 30 % des lits sont consacrés à une pathologie. « Cela pose un problème de santé publique. »
165 services ont répondu à « un jour donné », une enquête menée par la SFAR pour compléter les données publiques publiées. 2 882 lits sont répertoriés dans cette enquête portant sur le 29 décembre 2021.
31 % des lits ouverts de réanimation sont occupés par des patients Covid sous ventilation mécanique, indique l’enquête. « D’habitude, d’autres patients sont dans ces lits. Des choix ont dû être faits, avec des déprogrammations de chirurgie lourde par exemple », précise le Pr Olivier Joannes-Boyau, président du comité réanimation de la SFAR et chef du pôle anesthésie-réanimation du CHU de Bordeaux (Gironde).
Webinaire FHP : V2021, les chemins de la réussite
Mercredi 19 janvier 2022 de 10h à 12h, la démarche de certification V2021 sera vue à travers plusieurs retours d’expérience issus de l’hospitalisation privée.
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