Actus Santé du 13h N° 612

La fécondité se maintient

738 000 bébés sont nés en France, soit 3 000 de plus qu’en 2020 (+4 %) selon l’Insee. La population française s’élève à 67,8 millions d’habitants au 1er janvier 2022 (+0,3 %). La hausse de l’espérance de vie en 2021 ne rattrape pas le niveau de 2019.

Extraits du rapport Insee publié le 18 janvier 2022.

Le nombre de naissances avait chuté neuf mois après le confinement du printemps 2020 : entre le 15 décembre 2020 et le 15 février 2021, il est né 10 % de bébés de moins qu’à la même période un an auparavant. Le contexte de crise sanitaire et de forte incertitude économique a pu décourager les couples de procréer au printemps 2020 et les inciter à reporter leurs projets de parentalité. La peur de complications pendant la grossesse a également pu jouer. Par ailleurs, pendant le premier confinement, les centres de procréation médicalement assistée ont été fermés. Le rebond des naissances qui a suivi en mars et avril 2021, puis la forte remontée depuis l’été ont permis de rattraper le niveau des naissances de l’année 2020, en le dépassant même légèrement.

En recul entre 2015 et 2020, l’indicateur conjoncturel de fécondité croît légèrement en 2021 et s’établit à 1,83 enfant par femme. L’âge moyen à la maternité continue de croître régulièrement : 30,9 ans en 2021.

En 2021, 657 000 personnes sont décédées en France, soit 12 000 de moins qu’en 2020, mais 44 000 de plus qu’en 2019. L’espérance de vie à la naissance s’établit à 85,4 ans pour les femmes (+ 0,3 an) et à 79,3 ans pour les hommes (+ 0,2 an) : en hausse par rapport à 2020, année où elle avait fortement baissé du fait de la pandémie, mais toujours en dessous du niveau de l’année 2019.

Baby-boom dans les maternités privées autrichiennes

Coïncidence ou tendance ? 4 maternités privées réalisant moins de 1 500 accouchements enregistrent des records historiques de naissances en 2021.

Baby-boom à la clinique privée Graz Ragnitz qui connaît une augmentation de 20 % des naissances. En 2021, l’équipe d’obstétrique a accueilli 1 444 bébés.

Déjà en 2020, la clinique privée Wehrle-Diakonissen avait enregistré le plus grand nombre de bébés jamais mis au monde dans l’établissement. Avec 733 naissances en 2021, elle bat un nouveau record.

Avec 1 144 nouveau-nés en 2021, la clinique privée Döbling de Vienne a enregistré un pic de naissances pour la deuxième année consécutive.

Le service d’obstétrique de la clinique privée Goldenes Kreuz, le plus grand service de maternité privé d’Autriche, a fêté l’année dernière son centenaire. En 2021, 1 652 bébés y sont nés, un niveau jamais atteint dans l’histoire de l’établissement.

Article rédigé en collaboration avec l’UEHP.

56 % des EIGS sont évitables en 2020

Selon la HAS, 1 évènement indésirable grave associé à des soins (EIGS) sur 2 concerne un patient de plus de 60 ans et autant des prises en charge en urgence. 12 % concernent un acte diagnostique et 80 % un acte thérapeutique. 58 % se déroulent la nuit, le week-end ou un jour férié.

Ce quatrième bilan annuel porte sur 1 081 déclarations d’EIGS reçues à la HAS au 31 décembre 2020. L’année 2020 marque la première baisse de transmission des déclarations d’EIGS observée depuis l’ouverture du dispositif.

Plus de la moitié des déclarations de l’année 2020 (51 %) proviennent des services de médecine, chirurgie et obstétrique.

Bien que la situation clinique du patient, avant la survenue de l’événement, soit considérée complexe dans 60 % des situations, la moitié (56 %) des EIGS est jugée évitable.

Les types d’EIGS qui reviennent le plus sont à nouveau les suicides, les chutes et les erreurs médicamenteuses. Sur ces dernières, c’est l’erreur de dose de médicament qui est la plus fréquemment déclarée, devant l’erreur de médicament ou l’erreur de patient. Sur les 4 années de déclarations, les erreurs de doses représentent 47 % de l’ensemble des erreurs médicamenteuses déclarées (soit 169 erreurs de doses sur 362 erreurs médicamenteuses).

Voir le bilan HAS.

La HAS a réalisé, en collaboration avec la Fédération des organismes régionaux pour l’amélioration des pratiques (FORAP), un guide pratique sur l’analyse d’évènements indésirables associés aux soins. La HAS propose depuis juin 2021 une nouvelle collection : les Flash sécurité patient (FSP), Six Flash sécurité patient ont déjà été publiés. Ces fiches ont pour objectif de sensibiliser les professionnels sur des risques spécifiques en prenant appui sur des situations réelles liées à des EIGS déclarés et récurrents. Cette collection contribue à valoriser le retour d’expérience ainsi que l’apprentissage par l’erreur.

La technologie libérera 30 % de temps chirurgical

Selon le Think Tank #Leplusimportant, les innovations technologiques (IA, robotique…) offrent à terme un potentiel de « temps libérable » de 30 % pour les chirurgiens à 50 % pour les infirmiers. + 24 % de productivité sont attendus en 2030.

Le Livre blanc publié par #Leplusimportant éclaire sur les enjeux de la transition numérique pour les professionnels de santé et propose 20 pistes d’action pour mettre cette transition à leur service. Il propose une première modélisation des impacts des technologies disruptives sur 8 professions emblématiques à horizon 2030.

« Les innovations technologiques (IA, numérique, robotique) offrent à terme un potentiel de « temps libérable à réinvestir » considérable. Le « mix de technologies » qui va impacter les professionnels est très différent selon les professions, avec par exemple un impact très centré sur l’IA pour les radiologues, et beaucoup plus sur la robotique pour les aides-soignants. À priori, aucun des métiers considérés dans notre étude ne va pas disparaître en tant que tel ou être rendu caduc par les disruptions tech (IA, numérique, robotique). Les impacts à attendre vont s’accélérer à horizon 2030 (7 % en 2025 vs. 24 % de gains de productivité en moyenne en 2030), du fait à la fois du développement de technologies plus performantes (IA ou robotique) et plus abordables (robotique) et d’une diffusion plus large de ces technologies parmi les établissements et les professionnels de santé. Le vrai facteur déterminant de l’impact des technologies est leur rythme d’adoption par les professionnels. La productivité des professionnels de santé pourrait varier de 15 points (entre 17 % et 32 % par rapport à aujourd’hui) en fonction du rythme d’adoption des tech. Cela représente l’équivalent du temps de près de 300 000 professionnels de santé qui pourrait être « réinvesti » dans des activités médicales et soignantes au service des patients. »

Crédits photos : Istock