Actus Santé du 13h N°642

Arnaud ROBINET est le nouveau président de la FHF

Praticien hospitalier en pharmacologie, maire de Reims engagé dans le parti Horizons, Arnaud ROBINET est élu pour un mandat de trois ans. Il succède à onze ans de présidence de Frédéric VALLETOUX.

Allemagne : « Alerte rouge, les hôpitaux en danger »

L’inflation atteindra 10 % en 2022, et 60 % des hôpitaux sont dans le rouge selon la Fédération allemande des hôpitaux. 4 milliards d’euros en 2022 et 10 en 2023 de surcoûts sont estimés. La fédération lance une campagne « Alerte rouge ».

Selon une enquête de l’Institut allemand des hôpitaux, 96 % des hôpitaux ne peuvent plus payer les coûts accrus avec les recettes actuelles, et près de 40 % des hôpitaux qualifient leur situation économique « d’insolvabilité imminente ».

Un hôpital de taille moyenne paiera plus de 6 millions d’euros de plus pour le gaz et l’électricité en 2023 qu’en 2021, explique la fédération allemande. « Nous avons besoin d’une aide financière à court terme et de réformes structurelles et financières judicieuses à long terme », a déclaré Dr Gerald Gaß, président du conseil d’administration de la Fédération allemande des hôpitaux.

Du côté de la Fédération allemande des hôpitaux privés, une enquête flash auprès des établissements membres indique que les coûts de matériel, de fournitures médicales et de restauration ont augmenté jusqu’à 30 %. « De plus, l’explosion imminente des coûts énergétiques jusqu’à 400 %, conduira de nombreuses cliniques à une crise existentielle. Début septembre, le gouvernement fédéral a mis en place un plan d’aide pour freiner la hausse des prix de l’énergie. Cependant, les hôpitaux ainsi que les établissements de réhabilitation et de soins préventifs n’ont pas été pris en compte », a déclaré Thomas Bublitz, directeur général de la Fédération allemande des hôpitaux privés (BDPK).

La BDPK rappelle que le manque de personnel soignant, l’inflation et la hausse des prix de l’énergie sont à l’origine de la crise et alerte sur une probable nouvelle vague de Covid. « Près de 90 % des hôpitaux s’attendent à devoir fermer des services dans les mois à venir, et près de 80 % devront à nouveau reporter des opérations programmées », alerte Thomas Bublitz.

Article rédigé en collaboration avec l’UEHP.

Décret tertiaire : tolérance jusqu’à fin décembre

Le gouvernement maintient la date du 30 septembre pour l’ouverture d’un compte sur la plateforme OPERAT et le démarrage du remplissage des consommations d’énergie. La déclaration devra être finalisée au 31 décembre 2022.

Insuffisance cardiaque : + 25 % tous les 4 ans

La campagne de la CNAM « Insuffisance cardiaque : et si votre cœur essayait de vous dire quelque chose ? » alerte sur cette maladie en augmentation qui touche 1,5 million de personnes. Seuls 19 % de la population citent l’un des 4 signes d’alerte.

L’Assurance maladie souligne que le nombre de personnes concernées est sous-estimé car les malades tardent à être diagnostiqués. Elle touche majoritairement les personnes de 60 ans et plus, mais son incidence s’accroît néanmoins avant 55 ans.

Une étude de BVA menée en juin 2022 pour l’Assurance maladie indique que 19 % des répondants peuvent citer spontanément l’un des 4 signes d’alerte de l’insuffisance cardiaque – essoufflement inhabituel, prise de poids rapide, œdèmes des pieds et des chevilles et fatigue excessive.

Si la majorité des séniors interrogés par BVA (94 %) connaît de nom l’insuffisance cardiaque, près de la moitié (45 %) ne sait pas ce qu’est cette maladie.

Maternité : des indicateurs préoccupants

Le rapport (2010-2019) de Santé publique France indique une baisse de la natalité dans toutes les régions. L’âge maternel (30,2 ans) à l’accouchement, les troubles hypertensifs et le diabète gestationnel augmentent.

L’évolution de certains indicateurs témoigne « d’une situation préoccupante de la santé périnatale de façon globale en France » indique le rapport de Santé publique France. L’augmentation de la mortalité néonatale doit être mieux comprise « afin d’inverser la tendance dans les prochaines années ». Les troubles hypertensifs ont augmenté en presque 10 ans de 4,5 % à 5,0 %, le diabète gestationnel a doublé (de 6,7 % à 13,6 %). Les pratiques médicales à l’accouchement étudiées dans le rapport montrent une diminution importante de la fréquence des épisiotomies (de 29,5 % en 2010 à 10 % en 2019 parmi les primipares qui accouchent par voie basse non instrumentale) et une stabilité de la fréquence de recours à la césarienne (autour de 20 %).

Par ailleurs, L’ANSES vient de rendre public un rapport circonstancié et détaillé établissant le lien entre les cancers du larynx et des ovaires avec une exposition à l’amiante.

Vers une « aide active à mourir »

Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu, le 13 septembre 2022, un avis sur la fin de vie. Cet avis ouvre la voie à « une aide active à mourir » strictement encadrée.

L’instance, qui s’était auto-saisie du sujet en juin 2021, considère « qu’il existe une voie pour une application éthique de l’aide active à mourir, à certaines conditions strictes avec lesquelles il apparaît inacceptable de transiger ».

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