Le gouvernement ne sera pas à l’heure. Le débouclage de la campagne budgétaire est annoncé pour le 15 mars. Si certaines incertitudes de fin d’année sont levées, à fin février, il ne faut pas pour autant se satisfaire seulement de quelques grands principes de construction.
Quels sont-ils ? Le principe de transposition des enveloppes des ressources humaines et de l’inflation 2022 et 2023 dans les tarifs des GHS est acquis et le ministère ne fera pas évoluer les tarifs des GHS en fonction de ceux issus des coûts. Du côté de l’insuffisance rénale, les tarifs seront recalés pour redonner de la cohérence entre les centres lourds de dialyse et les unités de dialyse médicalisée, et, le forfait des maladies rénales chroniques est revalorisé de 5 %. Ou encore, de nouveaux forfaits pédiatriques sont mis en place au sein des services d’urgences.
Par ailleurs, nous continuons à dénoncer une décision dénuée de tout sens concernant les radiations de produits de la liste en sus (médicaments et DM). En effet, les établissements de santé ne pourront pas assumer la charge financière de ces produits, au risque d’en réduire drastiquement l’usage. Et dans certains cas, les établissements les plus précurseurs seront les plus pénalisés. Ensuite, les modalités d’accompagnement de radiation de certaines molécules de la liste en sus demeurent inconnues. Nous avançons en aveugles, ignorant tout de ces décisions à venir, nonobstant leurs enjeux médicaux et financiers majeurs, au risque que bon nombre ne pourront assumer. Dès lors, comment qualifier cette politique de santé qui poursuit un seul objectif économique en ignorant parfaitement les besoins des patients et les impacts qui peuvent en découler, au bénéfice de qui et pourquoi ?
Nous restons extrêmement vigilants et mobilisés pour analyser les informations relatives à cette campagne tarifaire.
Frédérique Gama
Présidente de la FHP-MCO