L’insupportable attente

Au 27 mars, nous n’avons toujours pas de date précise sur la publication des tarifs prévue par la loi au 1er mars. Qu’est-ce qui rend cette publication si difficile quand l’exercice est strictement identique chaque année ?

L’État a ses contraintes mais nous avons aussi les nôtres ! Confirmer un budget 2023 sans disposer du montant des produits et des charges afférentes à l’issue du premier trimestre de l’année relève de l’impossible. Si la publication des tarifs est l’étape finale pour le gouvernement, c’est celle où tout commence pour les établissements de santé. En effet, un incontournable délai de remise en marche est nécessaire afin que les acteurs soient opérationnels, au sein de l’établissement, au sein des entreprises de SSII et dans les CPAM. Sans oublier les effets collatéraux sur les médecins libéraux de cette profonde désorganisation subie. Il nous faut rattraper quatre semaines de retard dans la gestion d’une organisation qui ne s’arrête jamais.

Dans le même temps, nous attendons le débouclage de la C4 2022 et de l’IFAQ 2022. À ce stade, la C4 dotée de 450 millions d’euros couvre le besoin de financer des mesures planifiées telles que les tests et vaccins, le reliquat de MIG/MERRI notamment HTNM, la dotation qualité urgence, le forfait des hôpitaux de proximité, la prime des soins critiques, etc.

La construction de cette campagne budgétaire 2023 est au programme du Club des médecins DIM du 30 mars avec la participation des représentants de la DGOS et l’ATIH, que nous remercions d’avoir accepté de participer à nos travaux.

Outre les moyens donnés pour soigner, nous travaillons à l’élaboration des PRS avec une connaissance partielle des règles du jeu. L’insupportable attente actuelle vaut également pour les projets de textes attendus pour achever le paysage réglementaire du nouveau régime des autorisations.

Nous venons de changer d’heure, oui il faut changer de tempo et lever de toute urgence toutes ces incertitudes. C’est une question de respect des professionnels de santé que nous sommes avec les praticiens libéraux et nos collaborateurs.