Quand les objets connectés améliorent le bien-être et optimisent le suivi médical

Les nouvelles technologies sont une véritable source de recherche et de développement dans le domaine médical. Plus connue sous l’appellation de « santé connecté » ou « e-santé », elle fait référence à un nombre croissant d’objets connectés, permettant de suivre de façon plus personnalisée et en temps réel la santé des individus. Nous vous apportons un éclairage sur le sujet !

Qu’entendons-nous par « santé connectée » ?

Un objet connecté est un objet relié à internet via un système de communication sans fil. Le terme “objet connecté” désigne les accessoires et les solutions capables de capter, stocker, traiter et transmettre des données afin de pouvoir les analyser.

La santé connectée ou « e-santé » s’appuie donc sur ces objets ou applications dotés de capteurs permettant d’obtenir des informations personnalisées sur une personne, dans le but d’améliorer son bien-être, de lui apporter un suivi médical ou encore de détecter un problème de santé en temps réel. Ils contiennent des composants électroniques qui permettent de communiquer avec différentes interfaces comme une tablette, un ordinateur ou bien un smartphone…  Cette collecte de data permet ainsi de « piloter » sa santé et d’obtenir un suivi médical optimal et individuel.

Appareil de mesure spécifique (tensiomètre, oxymètre, glucomètre, balance, etc.), montre ou encore bracelet…. Il existe une multitude d’objets ou d’applications disponibles ! Enregistrement des différentes informations liées au mouvement ou à la santé des utilisateurs en s’appuyant sur des variables à la fois biologiques et comportementales.

Ils se classent en deux grandes catégories :

  • Les dispositifs médicaux. Stimulateur cardiaque, mesure de glycémie… ils répondent à des normes réglementaires d’utilisation. Ils sont destinés aux personnes souffrant d’une maladie chronique (diabète, hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, etc.) nécessitant un suivi régulier.
  • Les dispositifs de bien-être et de loisirs. Ils s’utilisent surtout de manière préventive pour prendre soin de sa santé en s’assurant que l’on respecte les recommandations d’hygiène de vie (pratiquer une activité physique, avoir un sommeil de qualité, privilégier une alimentation équilibrée, etc.).

Ils visent à :

  • Collecter diverses données de santé (nombre de pas effectués, fréquence cardiaque, poids, etc.) ;
  • Analyser ces données pour établir et faciliter le diagnostic ;
  • Transmettre les résultats obtenus aux professionnels de santé comme le médecin généraliste, le diabétologue s’il s’agit d’un patient diabétique ou le cardiologue s’il s’agit d’un patient cardiaque, pour assurer un meilleur suivi à distance de leur patientèle ;
  • Faire de la prévention.

L’objectif est d’une part, d’être acteur de sa santé et d’autre part, de permettre aux professionnels médicaux d’obtenir des données fiables et quantifiées à plus ou moins long terme. Ces accessoires participent à révolutionner le suivi des patients et à améliorer le confort de vie en cas de maladie chronique (diabète, asthme, anomalies cardiaques, etc.).

Dans son rapport sur la stratégie mondiale pour la santé numérique 2020-2025, l’OMS (Organisation mondiale de la santé), décrit la transformation numérique des soins de santé comme une opportunité d’améliorer les diagnostics médicaux, la prévention en santé, l’autogestion des soins, les connaissances des professionnels avec des données collectées de plus en plus précises.  

5 classifications d’outils aux spécificités différentes

 Des outils d’information et de prévention

Ils permettent de dresser un état des lieux général de son état de santé sur le plan physique et physiologique comme une sédentarité ou encore un surpoids.

Des outils de diagnostic précoce

Les données collectées peuvent être utilisées par des professionnels de santé pour diagnostiquer de façon précoce certaines affections ou problèmes de santé comme de l’hypertension via un tensiomètre ou encore une arythmie via une montre connectée permettant de capter le rythme cardiaque, etc.

Des outils de suivi médical

De nombreuses applications et objets connectés ont été développés pour faciliter le suivi des maladies chroniques. Le plus évocateur est notamment le glucomètre qui permet de mesurer la glycémie d’un patient et de tracer une courbe de suivi. Ces données consultables par la suite par le médecin lui permettent de suivre l’état de son patient et ainsi d’optimiser son accompagnement.

Une aide pour les traitements médicamenteux

En complément d’un suivi médical, il existe également des applications ou des objets connectés qui aident les patients souffrant d’une maladie chronique ou d’une ALD (Affection de Longue Durée) à améliorer leur observance, c’est-à-dire à optimiser la prise de leurs médicaments comme le pilulier connecté.

D’autres, ont notamment vocation à effectuer un suivi à distance des patients, il s’agit :

Des outils de télémédecine

Ces objets et applications de e-santé offrent un suivi à distance grâce à la télétransmission de données de santé d’une part et aux technologies de communication à distance d’autre part.

Quelques exemples…

  • La montre connectée. La plus connue, elle permet de suivre le rythme cardiaque, calculer le nombre de calories brûlées chaque jour ou encore le nombre de pas effectués dans une journée.
  • La bande connectée. Elle se pose sur le matelas afin de recueillir des informations sur la fréquence cardiaque, les respirations, la qualité du sommeil, le nombre de mouvements effectués durant la nuit ou encore les ronflements.
  • La balance connectée. Elle assure un suivi précis du poids mais aussi de la masse graisseuse, hydrique et musculaire. Ces données permettent d’évaluer l’IMC (Indice de Masse Corporelle).

Pour une utilisation optimisée, il est essentiel de bien tenir compte de la fiabilité de la solution. Lorsqu’il s’agit d’un objet, il faut veiller à ce qu’il bénéficie du marquage CE. En ce qui concerne la collecte de données, il faut rester vigilant quant à l’utilisation possible des données dites « personnelles ». Elles doivent être protégées dans le respect de la réglementation en vigueur régies par la loi RGPD et loi informatique et libertés. 

Sources :