La thyroïde, une glande qui assure de nombreuses fonctions vitales !

Petite glande située à la base du cou, la thyroïde produit des hormones qui stimulent notre métabolisme mais pas seulement ! Quels sont les différentes fonctions qu’elle assure pour nous maintenir en bonne santé ? Nous vous en disons plus dans notre article…

La thyroïde, une glande qui assure de nombreuses fonctions vitales

Où se situe la thyroïde ? À quoi ressemble-t-elle ?

Cette glande mesurant environ 5 centimètres et pesant entre 15 et 20 grammes en moyenne, se compose de deux lobes et d’une base centrale appelé « isthme ». Elle ressemble à un petit papillon qui se situe à la base du cou, juste en-dessous de la pomme d’Adam. Localisée devant le larynx et proche des cordes vocales, c’est la plus grande glande endocrine du corps humain.

Quel est son rôle ?

La thyroïde est une glande dite « endocrine ». Cela signifie que les hormones qu’elle produit sont diffusées dans le sang. Par ce mécanisme, elle contrôle la vitesse des fonctions chimiques de l’organisme.

Les deux hormones qu’elle sécrète sont :

  • La triiodothyronine (T3)
  • La thyroxine (T4)

L’hypothalamus et l’hypophyse (deux zones qui composent le cerveau) contrôlent la quantité de ces hormones thyroïdiennes à produire et à sécréter dans le sang. Elles sont régulées par une autre hormone appelée « TSH ». La triiodothyronine et la thyroxine stimulent le métabolisme et agissent sur de nombreuses fonctions vitales de l’organisme.

Elles participent à la régulation de :

  • La température corporelle ;
  • Du poids ;
  • De la force musculaire ;
  • De l’appétit ;
  • De la respiration ;
  • De la croissance ;
  • Du système reproducteur ;
  • Des fonctions cardiaques, cérébrales et rénales.

Le bon équilibre de la thyroïde dépend de multiples facteurs. En effet, pour préserver son fonctionnement, il est important d’avoir une alimentation saine et équilibrée (enrichie en sélénium), de dormir suffisamment, de pratiquer une activité physique régulière mais aussi de gérer ses émotions et plus particulièrement l’exposition au stress. Lorsqu’elle dysfonctionne, elle impacte l’ensemble de l’organisme. Plus de 5 millions de Français sont concernés par un problème thyroïdien ! On estime par ailleurs, que les femmes sont les plus impactées et plus particulièrement au moment de la ménopause.

Quels sont les symptômes évocateurs d’un problème thyroïdien ?

Lorsque la thyroïde dysfonctionne, différents signes d’alerte apparaissent. Différents symptômes peuvent apparaître et varient selon la nature du problème :

  • Des sautes de l’humeur ;
  • Des troubles du sommeil ;
  • De la fatigue ;
  • Des nausées ;
  • De la frilosité ;
  • Une perte d’appétit ;
  • Une fluctuation du poids ;
  • Une transpiration anormale ;
  • Une sensation de soif constante ;
  • Une modification du rythme cardiaque.

Comment dépister un problème thyroïdien ?

Pour déterminer la cause d’une anomalie thyroïdienne, il est nécessaire d’effectuer différents examens médicaux chez un ORL (oto-rhino-laryngologiste). Selon la nature des symptômes, il procédera à :

  • Un examen clinique. Il consiste à palper le cou afin de sentir l’éventuelle présence de nodules ou d’un goître.
  • Une prise de sang. Ce prélèvement sanguin permet d’analyser les taux de différents marqueurs à savoir : la thyroxine (T4) et la thyroxine libre (FT4), généralement couplées à la TSH. Une recherche d’anticorps « anti-thyroïde » est également effectué pour déceler une possible maladie auto-immune qui impacterait la thyroïde.
  • Une échographie. Une sonde à ultrasons posée sur le cou permet de visualiser la glande de façon non invasive et de détecter si des masses se sont développées. Elle mesure la taille de la thyroïde et, en cas de nodules, il est possible de vérifier s’ils sont solides ou liquides.
  • Une scintigraphie. En cas de suspicion importante de la présence d’une masse, il est nécessaire de s’assurer que cette dernière ne soit pas une tumeur maligne. Cet examen totalement indolore se caractérise par l’injection d’un produit radioactif dans le sang, le plus souvent de l’iode qui va se fixer sur la glande. Elle va permettre de différencier un nodule dit « chaud », sécrétant des hormones thyroïdiennes (généralement bénin), d’un nodule froid pouvant lui, être cancéreux.
  • La cytoponction. Ce prélèvement vise à prélever des cellules thyroïdiennes à l’aide d’une fine aiguille pour les analyser afin de repérer des anomalies.

Selon les résultats obtenus et si un problème est décelé, les patients sont ensuite dirigés vers un endocrinologue, un médecin spécialiste des maladies des glandes sécrétant des hormones.

Les différentes pathologies pouvant affecter la thyroïde et les traitements requis

Les cinq pathologies les plus fréquentes sont :

  1. Lhyperthyroïdie: les hormones thyroïdiennes sont produites de façon excessive. Cette surproduction provoque un amaigrissement rapide, une accélération du rythme cardiaque, des bouffées de chaleur, de l’irritabilité, etc. Un traitement basé sur un antithyroïdien de synthèse est proposé pour réguler sa production. Un traitement à base d’iode radioactif peut également être mis en place. Il vise à contrer la production d’hormones par la thyroïde et à réduire sa capacité à produire des hormones thyroïdiennes. Attention toutefois, ce protocole n’est pas recommandé chez les femmes envisageant une grossesse, ou en cours d’allaitement.
  2. Lhypothyroïdie: les hormones thyroïdiennes sont produites de façon insuffisante. L’organisme va fonctionner au ralenti et s’épuiser plus rapidement. Cela se traduit par une importante fatigue, une prise de poids, un ralentissement du rythme cardiaque, des ongles et des cheveux fragilisés et cassants, une sensation de froid constante. Le traitement repose sur la prise quotidienne de comprimés hormonaux. La posologie varie d’un patient à l’autre et doit être régulièrement réévaluée.
  3. Le goitre : il s’agit d’une augmentation de volume de la thyroïde, le plus souvent causé par un manque d’iode. Il peut être d’origine tumorale, inflammatoire ou bien vasculaire ;
  4. Les nodules thyroïdiens : ils sont bénins dans 90% des cas. Ils n’entraînent généralement pas de symptômes si ce n’est une gêne ;
  5. Le cancer de la thyroïde : les principaux symptômes d’alerte sont la présence d’une masse palpable, une modification de la voix, des difficultés à déglutir. Il s’agit d’un cancer relativement rare mais qui se soigne bien s’il est rapidement pris en charge.

Dans ces trois derniers cas, la chirurgie est souvent envisagée pour limiter leur progression et l’impact qu’ils engendrent sur la vie quotidienne.

Peut-on vivre sans thyroïde ?

Bien que cette glande assure de nombreuses fonctions indispensables à l’organisme, son ablation s’avère parfois nécessaire comme évoqué précédemment (en cas de nodules, de goitre ou de cancer). Une fois retirée, il est toutefois nécessaire de prendre un traitement médicamenteux à vie, afin d’assurer ses fonctions de manière substitutive.

Sources :