Mieux vivre la ménopause ?

Phénomène naturel qui touche toutes les femmes à la fleur de l’âge (vers la cinquantaine), la ménopause s’accompagne très souvent de symptômes désagréables. Plus ou moins prononcés, ces derniers peuvent altérer la qualité de vie de celles qui y sont confrontées. Heureusement, de nouvelles avancées permettent de mieux supporter cette étape clés de leur vie. Voici comment…

Qu’entendons-nous par “ménopause” ?

Période importante dans la vie d’une femme, la ménopause marque la fin de la fertilité. Elle se manifeste de façon progressive par un arrêt de l’ovulation et par conséquent des menstruations. Plus spécifiquement, les ovaires réduisent leur production d’hormones sexuelles (estrogènes).

Ce bouleversement hormonal commence par une phase de transition que l’on appelle la pré-ménopause. Elle permet au corps de s’adapter de façon progressive à son nouveau fonctionnement. Cette étape cruciale peut durer plusieurs années. C’est principalement pendant cette période, que les fluctuations hormonales provoquent de nombreux symptômes divers.

À quel âge survient-elle ?

Elle apparaît généralement entre quarante-cinq et cinquante-cinq ans et le plus souvent aux alentours de la cinquantaine. Si ce phénomène est totalement naturel, elle entraîne toutefois de nombreux symptômes assez désagréables.

Les femmes sont considérées comme étant ménopausées lorsqu’elles n’ont plus eu de règles depuis au moins un an.

Les 10 signes les plus connus de la ménopause :

  1. Des menstruations qui deviennent irrégulières, plus ou moins longues et/ou abondantes jusqu’à leur arrêt total ;
  2. Des bouffées de chaleur (accélération du pouls, rougeurs localisées au niveau du visage et du buste, sueurs nocturnes, frissons…) ;
  3. Des troubles du sommeil (insomnies, fatigue…) ;
  4. Des sautes d’humeur (irritabilité, émotivité, stress, anxiété, tristesse…) ;
  5. Une sécheresse vaginale (la chute du taux d’estrogènes dans le sang entraîne une baisse de la lubrification du vagin ainsi qu’un amincissement et une perte d’élasticité de ses parois) ;
  6. Une prise de poids ;
  7. Une fragilité osseuse (ostéoporose) ;
  8. Une perte d’élasticité de la peau (peau plus sèche et moins ferme) ;
  9. Des maux de tête ;
  10. Une incontinence urinaire (causée par la perte de tonus des muscles du périnée).

Les traitements requis pour mieux vivre sa ménopause

Le choix du traitement dépend de la variabilité des symptômes endurés par les femmes. En première intention, il convient tout d’abord de modifier son hygiène de vie, afin de réduire au maximum l’apparition des symptômes. Cela passe notamment par :

  • Une alimentation saine et diversifiée ;
  • Une consommation modérée d’alcool ;
  • L’arrêt recommandé du tabac ;
  • Un contrôle de son poids pour éviter les kilos superflus ;
  • Une bonne hydratation journalière en buvant principalement de l’eau ;
  • Une supplémentation en vitamine D ;
  • La pratique d’une activité physique régulière. Trente minutes par jour sont recommandées !

En complément de ces mesures hygiéno-diététiques, un traitement hormonal substitutif peut être prescrit afin de réduire les symptômes de façon efficace. Avant d’en bénéficier, il convient d’effectuer au préalable, un examen clinique global ainsi qu’une mammographie afin de s’assurer qu’il n’y ait aucune contradiction médicale.

En effet, ce traitement hormonal spécifique combine un progestatif et un œstrogène qui agissent chacun sur les effets de la ménopause. Ces hormones aident le corps à se réguler. Il est surtout préconisé chez les femmes étant confrontées à la ménopause précoce (soit avant l’âge de quarante ans environ) et souhaitant prévenir la perte de densité osseuse.

Les femmes bénéficiant de ce traitement doivent régulièrement effectuer une réévaluation de leur état de santé, soit au moins une fois par an. Cela repose sur un examen clinique, ainsi qu’un bilan sanguin.

Une avancée prometteuse permettrait de réduire de façon naturelle l’inconfort de la ménopause  

Certaines femmes ne peuvent pas avoir recours à un traitement hormonal en raison de contre-indications à l’administration d’hormones, comme un antécédent de phlébite ou de cancer du sein. C’est dans ce cas qu’un nouveau traitement s’avère particulièrement intéressant.

Selon de récentes études, ce traitement dépourvu d’hormones agirait sur le thermostat du corps humain situé dans le cerveau. Selon une étude de phase 3 incluant 501 femmes de quarante à soixante-cinq ans, il serait efficace contre les troubles vasomoteurs modérés à sévères. Il permettrait ainsi de soulager des symptômes gênants tels que les bouffées de chaleur (qui concernent 80% des femmes), les sueurs nocturnes ou encore les douleurs articulaires et musculaires.

Contrairement au traitement hormonal qui compense la carence en oestrogène, ce nouveau médicament n’agit pas sur le système hormonal. Il bloque un récepteur appelé NK3 récepteur (neurokinine 3) qui joue un rôle essentiel dans le cerveau pour réguler la température du corps.

D’après deux récentes études internationales, il permettrait de diminuer, avec un risque minimal d’effets indésirables, la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur et des troubles du sommeil en bloquant les effets des neurones responsables du déclenchement de ces bouffées.

Également l’objet d’une étude publiée en février 2023 par la National Library of Medicine, ce traitement non hormonal avait déjà « prouvé son efficacité et sa bonne tolérance pour le traitement des troubles vasomoteurs modérés à sévères associés à la ménopause. » « Une amélioration de la fréquence et de la sévérité des troubles vasomoteurs a été observée dès la première semaine et s’est maintenue jusqu’à la cinquante-deuxième semaine », précisaient les chercheurs en charge de l’essai.

Sources :