Le patient aspire à recouvrer ou maintenir une bonne santé. En retour, le système de santé a le devoir de proposer un parcours pertinent, c’est-à-dire individualisé et réalisé au bon moment, en tenant compte des récentes connaissances. Cette pertinence est la base de la médecine sobre qui, dans une approche humaniste, soigne mieux et au meilleur coût, indique l’Académie nationale de médecine. Elle doit répondre, selon la HAS, à quatre principes fondamentaux : la bienfaisance, la non-malfaisance, l’autonomie du patient, et la justice sociale.
La pertinence est l’affaire tout d’abord des conseils nationaux professionnels, des ordres ou des académies qui décrivent l’art de la médecine. Ensuite, les praticiens s’inscrivent de fait dans une démarche d’amélioration continue de la qualité qui les invite à se comparer. Le deuxième Atlas des variations de pratiques médicales de l’IRDES, par exemple, en donne l’occasion en observant l’évolution de onze actes chirurgicaux selon trois indicateurs, les taux de chirurgie ambulatoire, de Raac et de réadmission à 30 jours. Cette dynamique est créatrice de qualité et d’équité des soins. La qualité des prises en charge est également évaluée depuis 10 ans au travers des démarches d’accréditation volontaire des praticiens de façon individuelle ou collective, du développement professionnel continu (DPC), ou aussi depuis un an, de la certification périodique obligatoire des professions de santé.
La pertinence d’une prise en charge est celle aussi de l’organisation du parcours. La rapidité de prise en charge, par exemple en cancérologie, l’inutilité ou au contraire l’absence d’actes diagnostiques et curatifs, l’efficience dans et hors les murs de l’hôpital de la prise en charge contribuent à une pertinence globale. Ainsi, la recherche de pertinence est une formidable méthode d’animation des professionnels autour du patient, aux niveaux régional et national. Nul n’a le monopole de la pertinence, elle est notre responsabilité individuelle et collective !