Actus Santé du 13h N° 714 – Tarifs 2024, coup de grâce et mobilisation historique

Tarifs 2024, coup de grâce et mobilisation historique

La FHP a diffusé un communiqué de presse qui a généré une quarantaine d’articles, plus de 50 000 vues et plus de 500 réactions sur LinkedIn. RAMSAY SANTÉ, ELSAN et VIVALTO SANTÉ ont uni leurs voix et tenu une conférence de presse commune. Un plan de bataille se poursuit.

Extrait du communiqué de la FHP. « Les tarifs dévolus au secteur privé, sans tenir compte de l’inflation, sont hors sol et obèrent gravement notre capacité collective à accomplir nos missions de soin dans les mois qui viennent (…) Les annonces gouvernementales parachèvent un plan d’économies drastique sur la santé, dans la droite ligne d’un Ondam insincère », déclare Lamine Gharbi, président.

Lire le communiqué de presse (Elsan, Ramsay Santé, Vivalto Santé)

Une représentation des usagers insuffisante

73 % des répondants au Baromètre de France Assos Santé ignorent pouvoir être représentés et soutenus en cas de problèmes dans leur parcours de soins. C’est 5 points de moins depuis 2022.

De même, plus de 4 personnes interrogées sur 10 ignorent la possibilité de rédiger des directives anticipées pour sa fin de vie. Même constat en ce qui concerne le droit à engager un recours pour une indemnisation en cas de problème grave lié aux soins ou encore le droit de modification et d’opposition sur l’utilisation de ses données de santé, dont la moitié des personnes n’ont jamais entendu parler.

Mais d’une manière générale, le Baromètre des droits des personnes malades montre que 13 droits sont connus par une majorité de Français : 91 % concernant le secret médical, 82 % l’accès aux soins, 79 % l’accès direct à son dossier médical…

La « Raison d’être » de la FHP

Votée à 89 %, la Raison d’être est inscrite dans les statuts au titre de l’article 3bis. Elle se décline autour de 3 principes et 5 engagements. Le Comité de Mission présentera le 1er « Rapport de Mission » de la Fédération le 3 avril de 17 à 18h40 en visio.

Mme Catherine Deroche, ancienne sénatrice, ancienne présidente de la Commission des affaires sociales du Sénat et membre du Comité de Mission de la FHP, présentera le premier « Rapport de Mission » de la fédération. Les débats à l’occasion de ce webinaire, avec des intervenants représentant les différentes parties prenantes, porteront sur les grands sujets d’engagement de la profession dans le cadre de la Raison d’être.

DS 48 : réduire les impacts environnementaux

Le numéro 48 de Dialogue Santé édité par la FHP-MCO est arrivé dans vos boîtes aux lettres. Il fait un point sur la santé environnementale, la décarbonation, la transition énergétique et partage des bonnes pratiques.

123 millions de médicaments et DM gaspillés

12 cabinets d’infirmiers ont collecté les médicaments et DM non utilisés au domicile des patients et dans leur local durant 1 mois. Le gaspillage s’élèverait ainsi à 123 millions d’euros France entière, avec une empreinte de 655 000 tonnes équivalent CO2 par mois.

Cette expérimentation a été faite par le syndicat Convergence infirmière et le C2DS. « Ce gaspillage évitable est le résultat d’un manque de coordination entre les différents acteurs de la chaîne de soin aux différentes étapes – prescription, délivrance et observance – et un manque de connaissance mutuelle », expliquent les organisations. « L’objectif est d’optimiser l’offre des médicaments et dispositifs médicaux au plus juste des besoins du patient. Supprimer ce gaspillage, c’est faire des économies substantielles dans la santé sans altérer la qualité et la sécurité des soins ; décarboner fortement le périmètre des achats des médicaments et dispositifs médicaux ; baisser drastiquement les impacts environnementaux du système de santé ; redonner du sens aux nobles métiers du soin. »

Les 12 cabinets qui ont chiffré leur gaspillage sont présents dans 10 départements différents, en milieu urbain et rural. Ils sont composés en moyenne de 3 infirmiers.

L’extrapolation nationale est faite sur la base de 35 000 cabinets, composés en moyenne de 3 infirmiers.

L’empreinte carbone est effectuée par l’agence Primum Non Nocere sur la base des facteurs d’émissions monétaires, et l’hypothèse de 70 % de médicaments et 30 % de dispositifs médicaux.

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