Fil vert du 17 octobre 2016

Un atelier nutrition pour les jeunes mamans

Polyclinique de Navarre, Pau (64)

Le 16 octobre de chaque année depuis 1979, sous l’impulsion de l’ONU, l’alimentation est célébrée dans le monde entier. Contraints par des obligations réglementaires, motivés par ces cadres nationaux mais aussi portés par une dynamique propre aux équipes, de nombreux établissements de santé multiplient les initiatives pour éviter le gaspillage de nourriture, améliorer la qualité des plats préparés et revaloriser les biodéchets. La Polyclinique de Navarre propose depuis 2012 chaque semaine un atelier nutrition pour les jeunes parents. Avec 1 600 naissances chaque année, ce sont d’ores et déjà plus de 5 000 familles qui ont été sensibilisées de manière ludique à une alimentation saine et à la nécessaire transmission au bébé de ce goût du « bien manger ». La naissance d’un enfant est un moment privilégié pour sensibiliser les parents et apprendre les bons gestes nutritionnels. À Navarre, on apprend à préparer des petits pots faits maison versus « prêts à manger » industriels. Ces ateliers visent à enseigner aux parents l’importance pour le développement de leur enfant in vitro et dans ses premières années, de développer des références en matière de goût. Enfin, la Polyclinique de Navarre propose à ses parturientes un service hôtelier self-service sur chariot pour leur plus grande satisfaction.

Nettoyer plus vert

Clinique Jeanne d’Arc – Les Orchidées (97)

Dans le cadre de sa démarche QSE, la clinique Jeanne d’Arc – Les orchidées, établissement du groupe de santé CLINIFUTUR, a souhaité contribuer à la bonne santé de ses agents de nettoyage en testant une centrale de production de détergent écologique. Le procédé est simple et consiste à ajouter du sel à de l’eau qui, grâce à un process d’électrolyse, devient nettoyante et désinfectante. Les produits nettoyants et désinfectants classiques, hormis ceux utilisés pour les blocs opératoires, peuvent ainsi être remplacés, diminuant ainsi la manipulation de matières dangereuses, le rejet d’effluents toxiques pour les organismes aquatiques, les emballages plastiques des contenants, les transports, etc. « Les résultats sont tout à fait satisfaisants. Les personnels sont moins exposés, des économies peuvent être réalisées, notamment pour ce qui est des produits de nettoyage mais aussi de l‘eau puisque le système requiert presque trois fois moins d’eau que le nettoyage classique. Nous sommes dans la phase d’évaluation et attendons que l’extension de la Clinique Jeanne-d’Arc sur le site des Orchidées soit effective pour éventuellement réaliser cet investissement. L’aspect surface compte beaucoup dans le calcul de rentabilité, que nous devons bien sûr aussi prendre en compte », selon la responsable qualité de la clinique.

La chasse aux PE

Clinique Saint-Roch, Cambrai (59)

La clinique Saint-Roch a signé son engagement à la campagne C2DS « Objectif établissement sans perturbateurs endocriniens », parrainée par la ministre Ségolène Royal et réalisée en coopération avec le Réseau environnement santé (RES). Le coup d’envoi a été donné lors d’une conférence le 4 octobre par son président le Dr Joël Cliche, également pilote du groupe de travail développement durable en santé de la FHP et qui souhaite à ce titre montrer l’exemple de l’engagement. La direction et les personnels se sont engagés à mettre en application les 10 gestes définis par un groupe de travail pluridisciplinaire. Rappelons que la composition toxicologique est le deuxième critère d’achat responsable retenu (40 %) selon l’Observatoire des données agrégées de l’IDD Santé durable® 2014 du C2DS pour le secteur MCO. Parmi les signataires de la campagne, à noter la Clinique Pasteur de Toulouse (31) et l’Hôpital privé Nord parisien à Sarcelles (95).

Vers une pharmacopée verte 

Les traces d’antibiotiques dans l’environnement sont susceptibles de favoriser la sélection de bactéries résistantes, nous alerte le ministère de la Santé et bien d’autres molécules médicamenteuses présentes dans les eaux peuvent impacter notre santé.

Début septembre, la ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, Ségolène Royal, lançait le Plan micropolluants 2016-21 visant à préserver la qualité et la biodiversité des eaux. Ce plan fait suite à trois précédents arrivés à échéance, notamment le Plan national sur les résidus de médicaments 2010-15.

Ce nouveau plan poursuit trois objectifs : réduire les émissions à la source, consolider les connaissances et dresser des listes de polluants sur lesquels agir. Plus de 110 000 substances recensées par la réglementation européenne sont concernées, mais nous parlons d’environ 130 substances actives médicamenteuses.

Parmi les 39 actions du plan, cinq (actions 2, 7, 8, 9, 31) concernent spécifiquement les médicaments.

Par ailleurs, des mesures du Plan national santé environnement 3 (PNSE 3) sont déjà consacrées aux micropolluants dans l’eau : l’action n°32 qui appelle à surveiller les substances émergentes prioritaires dans les milieux aquatiques et les captages d’eau destinée à la consommation humaine (perchlorates, bisphénol A et substances de la famille des nitrosamines, parabènes et phtalates) ; l’action n°33 qui demande à réaliser un suivi post-autorisation de mise sur le marché pour les produits phytopharmaceutiques et les métabolites pertinents contenant des substances actives pour lesquelles il n’existe pas de méthodes d’analyse courantes en France et pour lesquelles le seuil de quantification est supérieur à la « concentration avec effet » déterminée par l’INERIS ; l’action n°46 qui vise à travailler sur le partage de données sur l’exposition aux résidus de médicaments humains et vétérinaires dans les eaux ; l’action n°54 qui appelle à mieux prendre en compte le caractère perturbateur endocrinien dans la définition des valeurs guides environnementales pour les micropolluants ; et enfin l’action 53 qui concerne l’élaboration d’un nouveau plan micropolluants. Nous y sommes.

Le C2DS avait déjà émis des propositions reprises en partie : déployer le projet Cyclamed aux établissements de soins, c’est à dire la mise en place d’une filière de collecte des médicaments non utilisés, et partager l’expérience suédoise d’un indice de classification des médicaments selon leur potentiel de nuisance environnementale.