Chirurgie du côlon : une meilleure réactivité du secteur privé
En plein démarrage de la campagne nationale « Mars bleu », les professionnels de santé ont appris le report de la mise sur le marché du nouveau test de dépistage du cancer colorectal en avril ou mai, et ce, alors que le test « ancien modèle » n’est plus disponible depuis fin janvier ! On imagine aisément que la promotion de ce dépistage, déjà difficile, va en pâtir, et que de nombreux patients sont en attente. Un comble ! Ce cafouillage administratif est plus que dommageable et ne fait que renforcer notre inquiétude quant au délai de mise à disposition des innovations pour nos patients.
Rappelons que les établissements de santé privés prennent en charge 47 % des actes de chirurgie du cancer du côlon. L’étude de l’INCa publiée en 2012 montre que le délai moyen entre la coloscopie et la chirurgie est de 22,7 jours dans les établissements de santé privés, de 27,5 jours dans les CLCC et de 29,5 jours dans les CHU. Une nouvelle marque du dynamisme de notre secteur en cancérologie et de l’extrême attention que nous portons aux patients qui nous font confiance. Sachant que le plan cancer préconise une refonte du système des autorisations en cancérologie pour 2018, il nous faudra rester extrêmement vigilants pour préserver nos autorisations et pour continuer à exprimer notre savoir-faire.
Dr Denis Franck
Président de l’AFC-UNHPC
Ségolène Benhamou
Présidente de la FHP-MCO
Portes ouvertes dans les cabinets et établissements de santéLa 7e Journée nationale de la prévention et du dépistage du cancer du côlonPour la 7e édition, les cliniques, hôpitaux et cabinets de gastroentérologie associés de la région lilloise ouvrent leurs portes pour une journée nationale de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal, le 24 mars prochain. L’organisateur, le Dr Éric Vaillant, fait l’amer constat de la persistance du tabou autour du cancer du côlon “autant du côté des professionnels de santé que des médias et du grand public « . Depuis 2008, la campagne, qui comprend des affiches et un site web sur lequel les patients peuvent auto-évaluer leur niveau de risque, reste encore inefficace, malgré les moyens engagés : l’année dernière 550 cabinets de gastroentérologie ont ouvert leurs portes au public afin d’informer sur les risques et le dépistage. Le Dr Vaillant espère une participation plus grande cette année. Son message aux praticiens est sans équivoque : “il faut se mobiliser !” |