J’aime l’entreprise

Le gouvernent Valls 2 aime l’entreprise. Entre micro et macro, il inaugure la « Macron économie ». Le nouveau patron de Bercy a appris les chiffres chez Rotschild et avec une mère, un père, une sœur et un frère médecins, a baigné dans la santé. Qu’il soit notre saint esprit ! Dommage que nous ne bénéficiions pas du plateau médiatique inédit du grand rendez-vous annuel avec l’opinion publique que représente la rentrée pour les enseignants. Mais de fait, pour nous, septembre est la continuité du mois d’août car nos établissements ne connaissent pas de trêve estivale. Quand aujourd’hui marquer sa rébellion consiste à prendre position entre une stratégie économique de l’offre ou de la demande, remettons simplement au goût du jour les principes de réalité et de bon sens. Le récent rapport de l’IGAS douche l’espoir du gouvernement d’économiser un milliard d’euros en trois ans (cinq milliards pour la Cour des comptes) grâce au développement de la chirurgie ambulatoire. Nous avons une bonne longueur d’avance avec nos 1,5 million de séjours (725 000 dans le secteur public) et le MCO privé ira très loin car il dispose de la plasticité nécessaire à l’approche ambulatoire qui reste encore largement à développer au sein du secteur public. Par ailleurs, les « Sud-Franciliens » transformeront-ils leurs chambres d’hospitalisation vides en bed and breakfast ? L’histoire était déjà en partie écrite en ouvrant les robinets du plan hôpital 2007-2012 sans anticiper la mutation déjà amorcée de l’activité. Aujourd’hui, il n’existe pas de dispositif de suivi des économies réalisées, ne bâtissons pas de politique budgétaire sur des chimères. Le grand principe de réalité joue pour nous. Rappelons que le gouvernement doit économiser 21 milliards d’euros en 2015, chiffre revu à la baisse par Michel Sapin, ministre des Finances, mardi dernier, et que le seul MCO privé apporterait avec la convergence, une solution à 7 milliards.

Alors le changement, c’est maintenant ? Excellente rentrée à tous.

 

 

 

 

Lamine Gharbi
Président du syndicat national FHP-MCO 

Bravo !
Le Point publiait pour la 17ème édition son classement des établissements. S’agissant du tableau d’honneur des cliniques (à partir de 37 spécialités), le CH privé Saint-Grégoire arrive pour la cinquième année consécutive en tête. Il est suivi des établissements suivants : Centre hospitalier privé Saint-Martin à Caen (Générale de santé), Nouvelles cliniques nantaises, Hôpital privé Jean Mermoz à Lyon (Générale de santé), Clinique de l’Anjou à Trélazé (Maine-et-Loire), Clinique de l’Union à Saint-Jean (Haute-Garonne, Ramsay santé), Polyclinique de l’Atlantique à Saint-Herblain (Loire-Atlantique, Vedici), Hôpital privé de la Louvière à Lille (Générale de santé), Polyclinique de Gentilly à Nancy (Vitalia) et Clinique Pasteur à Toulouse.

La colère de la rentrée
L’article 25 supprime le chapitre du code de la santé publique relatif aux missions de service public, créées par la loi HPST en 2009, pour le remplacer par un chapitre intitulé « service public hospitalier« . La FHP-MCO maintient son « opposition totale » au volet de l’avant-projet de loi de santé prévoyant le rétablissement du SPH et dénonce « une politique publique de retour à un hospitalo-centrisme rétrograde, une volonté d’éviction de l’hospitalisation privée sur des critères arbitraires et une réforme contraire à l’intérêt des patients« . Par ailleurs, la version de l’avant-projet de loi de santé, transmise fin juillet au Conseil d’Etat, supprime le statut d’Etablissement de santé privé d’intérêt collectif (Espic). Le texte doit être présenté en septembre en conseil des ministres puis discuté au Parlement au premier semestre 2015.

52 000 patients des urgences du 11 juin 2013 auscultés par la DREES
À leur arrivée aux urgences, 65 % des patients proviennent directement de leur domicile, 19 % de la voie publique, de leur lieu de travail ou de l’école. Les établissements de santé et structures médico-sociales n’en représentent respectivement que 1 et 2 %. Près de 68 % des patients arrivent par leurs propres moyens ou l’aide d’un proche. Pompiers, taxis/ambulances et SMUR ne sont concernés que dans 11 % des cas pour chacun des deux premiers, 1 % pour le troisième. Enfin, 62 % des patients se déplacent de leur propre initiative ou sur conseil d’un proche, 24 % sont aiguillés par un médecin, 15 % après appel au 15 ou au 18. Parmi les raisons évoquées ce 11 juin 2013 : le besoin d’un règlement rapide du problème de santé (27 %), la possibilité de réaliser des examens complémentaires (23 %), la proximité géographique (22 %) et l’accès aux médecins spécialistes (12 %). « En revanche, la prise en charge en dehors des horaires de travail ou la gratuité sont rarement indiquées (respectivement 3 % et 2 %)« , constate la DREES. L’absence du médecin traitant est citée par 6 % des patients. Par ailleurs, l’étude laisse entendre que 40 % des passages bénéficient d’un acte de soins, 45 % d’un acte d’imagerie et 35 % d’une analyse biologique. 19,9 % des patients sont finalement hospitalisés (soit 75,7 % rentrent à leur domicile).

La CGT ne chôme pas
La direction nationale de la fédération CGT Santé et Action sociale a recensé 68 luttes depuis avril qui sont liées à des situations budgétaires critiques et qui se traduisent par des réductions d’effectifs, des restructurations, des réorganisations du travail. « On a vraiment un fourmillement de combats, y compris des conflits sociaux pour la reconnaissance des qualifications« , s’exprimait Nathalie Gamiochipi à Hospimedia.

L’hôpital de Calais rêve en anglais
Le directeur de l’hôpital rêve de patients anglais « pour faire tourner à plein régime son établissement« . Un des médecins précisait lui aussi dans Le Monde « l’hôpital de Calais redoute d’être un peu surdimmensionné par rapport à la population locale« . Une opération marketing pas du tout du goût d’adhérents FHP Nord-pas-de-Calais qui nous rappellent les 200 millions d’euros que l’hôpital a coûté !

Le nombre de naissances en légère diminution en 2013
Avec 9 500 naissances de moins qu’en 2012, le taux de naissances pour 2013 a baissé de 1,2 %, selon les chiffres publiés mercredi 3 septembre par l’INSEE. En 2013, 811 510 bébés sont nés en France (hors Mayotte), dont 781 621 en métropole. Même s’il reste en deçà des niveaux atteints pendant le baby-boom : environ 850 000 naissances en moyenne entre 1946 et 1974 pour la seule métropole, la natalité se porte bien en France. Les chiffres restent bien plus élevés qu’au milieu des années 1990, avec plus de 800 000 naissances chaque année depuis 2005.


1 % des MIGAC
Le C2DS propose à la ministre de flécher, dès 2015, 1 % de l’enveloppe des MIGAC vers des missions visant à réduire les impacts sanitaires et environnementaux des établissements sanitaires et médico-sociaux. « D’abord ne pas nuire, ensuite soigner« . Les établissements devront agir de façon préventive, comme les y conduit la future loi de santé, contre la progression d’un grand nombre de maladies dites environnementales (cancer, maladies respiratoires, hormono-dépendantes, etc.). Il devront également entrer dans une « transition énergétique vers un développement durable » comme les y engagera le projet de loi de Ségolène Royal. De plus, le C2DS réitère sa demande de créer un Fonds de rénovation énergétique hospitalière (FREH) à taux zéro pour permettre dès à présent aux établissements de procéder aux investissements énergétiques nécessaires, notamment pour répondre aux exigences du projet de loi de transition énergétique : augmenter la part d’énergies renouvelables à 23 % d’ici 2020 et 32 % d’ici 2030, réduire la production de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030, réduire de moitié la consommation énergétique d’ici 2050 par rapport à celle de 2012 et porter le rythme annuel de baisse à 2,5 % d’ici 2030. Sans FREH ou sans MIGAC, les établissements sanitaires et médico-sociaux seront dans l’impossibilité de répondre à ces critères.