Agir !

C’était hier le jour de rentrée pour les 56 administrateurs nouvellement élus à la FHP-MCO. Au programme de ce Conseil d’administration, un ordre du jour musclé avec la définition des axes de travail prioritaires et des forces opérationnelles correspondantes. La FHP-MCO est à la fois un syndicat de combat et d’expertise. Notre objectif est clair : les établissements de santé privés MCO doivent pouvoir faire tout ce que font les hôpitaux publics, tout en conservant leur souplesse structurelle et leurs spécificités de fonctionnement. Six axes stratégiques ont été actés, portés chacun par un groupe d’experts, directeurs d’établissement, au service de notre secteur. Le premier réunira des directeurs, juristes de formation, chargés de passer au crible et de déminer la multitude des textes élaborés par la puissance publique, et de déployer un arsenal juridique pour défendre nos établissements. Les promoteurs de la certification sont devenus ses détracteurs, tant le niveau d’exigence et de complexité de la V2014 est élevé : notre secteur, qui a mis jusqu’alors un point d’honneur à être le bon élève, doit désormais réinterroger ces outils rigidifiants et se réapproprier la démarche qualité d’un point de vue politique dans le cadre du groupe qualité. Un groupe sera dédié à la promotion de la médecine libérale, avec une approche complémentaire aux instances déjà existantes : il développera de nouveaux projets à l’attention des médecins de terrain, présents dans nos établissements ou en formation. Nous mettrons en commun nos meilleurs process dans un groupe dédié à l’optimisation de nos organisations en stérilisation, en pharmacie, au bloc opératoire… sans attendre ceux de l’ANAP et sans se faire imposer des cahiers des charges locaux. La Commission Naissance continuera à défendre le « O », une activité qui est notre fierté mais qui continue à subir des coupes sombres dans ses parts de marché. Enfin, un groupe effectuera un travail de veille technique et tarifaire, de surveillance des autorisations, concernant nos activités avec le souci d’être extrêmement réactifs pour alerter, dénoncer, proposer. Les meilleurs experts en management d’un établissement de santé sont chez nous : c’est vous. Accompagnés par l’équipe des permanents de la FHP-MCO, avec un fonctionnement très opérationnel en circuit court, nos groupes d’experts sont lancés et je vous invite à les rejoindre !

Et si nous sommes, à présent, retournés à notre quotidien, l’émotion reste forte dans nos établissements de santé après les attentats et nous sommes tous, plus que jamais, Charlie !

Ségolène Benhamou
Présidente du syndicat national FHP-MCO

Pour participer aux task forces de la FHP-MCO, veuillez envoyer votre demande à l’adresse suivante : thierry.bechu.mco@fhp.fr

Des outils puissants de régulation de l’activité
Malgré une première réunion avec la DGOS sur la campagne tarifaire 2015, force est de constater qu’au 15 janvier, c’est-à-dire un mois et demi avant la publication des tarifs au Journal officiel le 1er mars, les arbitrages tardent à venir sur les orientations. Pourtant, cette visibilité tarifaire est particulièrement essentielle dans un environnement où la contrainte économique est majeure. Toutefois, il faut retenir que l’échelle tarifaire est un premier outil puissant de régulation de l’activité, le coefficient prudentiel en est un second, le gel des MIG et FIR complète l’arsenal à visée macro. La tutelle s’est dotée d’un outil de régulation individuel de l’activité à visée micro, qui se cumule aux autres : la dégressivité tarifaire !

Des « ajustements » à surveiller…
La FHF inquiète que le texte du projet de loi de santé ait été « dénaturé » à l’issue des discussions avec la FHP et que le service public hospitalier soit « démantelé » rencontrait mardi Marisol Touraine. La FHF précise à APM que la ministre a indiqué que des « ajustements » seront apportés dans les prochaines semaines : concernant le STSP, « les articles concernés vont être réécrits afin de préciser que le service territorial est un dispositif qui part du terrain et des acteurs de santé, et non un dispositif descendant », concernant le bloc des obligations de service public, « la ministre a réaffirmé sa volonté de maintenir des critères stricts pour participer au service public hospitalier ». « Toutefois, un groupe de travail se réunira pour réfléchir au desserrement des contraintes, notamment en matière de dépassements d’honoraires », confirme la FHF en faisant référence au groupe de concertation annoncé par la FHP. Marisol Touraine a assuré que le « label service public » « ne pourra être accordé qu’aux cliniques respectant l’intégralité des obligations et seulement lorsqu’une carence dans l’offre de soins sera constatée sur un territoire […] ». La ministre aurait aussi affirmé que sa volonté « n’était pas d’augmenter le nombre de services d’urgence lucratifs autorisés ».

Vous avez dit tarifs ?
L’ATIH vient de réaliser des études afin de vérifier l’adéquation des recettes entre les tarifs 2014 (ceux publiés au Journal officiel) et les tarifs issus des coûts (TICs). A noter pour notre secteur que :

  • 40 % des GHS ont un différentiel inférieur à 10 % par rapport aux TICs, soit 70 % des séjours, et 65 % de la masse financière.
  • 11 % des GHS dits « extrêmes » (soit plus de 30 %), soit 5 % des séjours et 6 % de la masse financière.

Les médecins repartent au front fin janvier
En complément d’une guérilla administrative à durée illimitée, les principaux syndicats de médecins lancent une journée de mobilisation fin janvier. Par ailleurs, ils ont décidé de ne pas participer aux groupes de travail ministériels sur le tiers payant, la réorganisation territoriale et la délégation des tâches dans la configuration proposée par la ministère de la Santé. Tous exigent désormais une « réécriture intégrale » de ce texte.

Participez et gagnez !
Le ministère de la Santé lance un concours visant à promouvoir l’hygiène des mains à l’occasion de la prochaine édition de la Journée Mission mains propres qui se déroulera le 5 mai. Il s’agit de réaliser des supports de communication écrits ou vidéo. Cette année, le thème porte sur le nombre de lavages de mains selon les opportunités rencontrées dans la journée, explique la DGOS. Pour y participer, le ministère invite à se reporter au règlement et informations mis en ligne et à renvoyer un formulaire avant le 13 février à dgos-pf2@sante.gouv.fr


De l’air, oui, mais du bon !
Les personnels, et à un degré moindre, les patients des établissements hospitaliers et médico-sociaux, espaces de vie et de travail confinés, sont directement concernés par les dangers que représente l’inhalation prolongée de composés organiques volants (COV) provenant du chauffage, de la ventilation, des isolants, des détergents, des effluents médicamenteux, des appareils électriques, des matières plastiques, textiles, etc. Le coût, en termes de santé publique généré par la mauvaise qualité de l’air intérieur, est évalué à 19 milliards d’euros par an selon les études réalisées notamment par l’ANSES et l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur. Le C2DS a réalisé une cinquantaine d’analyses auprès de ses adhérents et découvert que le niveau de concentration de composés organiques volatiles pouvait être vingt fois supérieur aux seuils admis. Un décret de 2011 qui devait entrer en vigueur initialement en janvier 2015 sera finalement reporté à 2018 en raison d’aménagements dans le texte. Or c’est maintenant qu’il faut agir ! Le C2DS met tout en œuvre pour accélérer l’entrée en vigueur de ce décret qui oblige à des mesures des COV et a proposé en décembre 2014 au ministère de l’Écologie une simplification technique des mesures de COV, à moindre coût.
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