Des dépenses maîtrisées selon le rapport des comptes de la Sécurité sociale

Avec une dépense de 76,4 Md€ en 2015, en progression de 1,9 %, les dépenses à destination des établissements de santé sont inférieures de 160 M€ à l’objectif, selon le rapport de juin des comptes de la Sécurité sociale. En effet, pour garantir le respect de l’ONDAM total, 150 M€ de crédits hospitaliers ont été annulés en fin d’année 2015. Si les dépenses des établissements anciennement sous dotation globale, pour la partie tarifée à l’activité, ont été supérieures à l’objectif, notamment en raison d’un fort dynamisme des actes et consultations externes, de même que celles des établissements de soins de suite et de réadaptation et de psychiatrie, à l’inverse, celles des cliniques privées ont été moins élevées que prévu.

Le rapport note par ailleurs, une sur-exécution des soins de ville (+240 M€) en progression de 2,5 % par rapport à 2014, ils ont représenté 83,1 Md€. La plupart des postes dépenses de prestations connaissent une dynamique plus importante que prévu et contribuent pour environ 155 M€ au dépassement des soins de ville. Les dépenses de médicaments sont supérieures de 90 M€. Les indemnités journalières sont en ralentissement léger, (3,3 % après 4,6 % en 2014) mais sont supérieures de 65 M€ à la prévision. Les honoraires médicaux et dentaires connaissent également en 2015 une dynamique plus élevée que prévu, de même que les dépenses de biologie et de transports sanitaires. À l’inverse, d’autres prestations ont connu une croissance moins forte qu’anticipée. C’est le cas des honoraires infirmiers et des dépenses de dispositifs médicaux. Les dépenses de masso-kinésithérapie et les « autres prestations » sont conformes à la prévision.

Les Français veulent parler de santé ?

81 % des Français estiment que les questions de santé n’occupent pas une place assez importante dans la campagne présidentielle, rapporte un sondage réalisé par Ipsos pour l’association des Laboratoires internationaux de recherche.

Ils estiment même pour 77 % d’entre eux que cette place plus importante donnée à la santé facilitera la mise en place d’une « réforme du système de santé » une fois les élections passées. 57 % ne font confiance ni à la droite ni à la gauche pour réformer le système de santé (11 % plutôt à la droite, 13 % plutôt à la gauche, 19 % autant à l’un que l’autre).