Dr Marc Attia

Dr Marc Attia,
Président du groupe Hexagone hospitalisation

Le Dr Marc Attia participe aux travaux de la mission sur l’évolution du mode de financement des établissements de santé, présidée par le Dr Olivier Véran, ancien député et chef de service en neurologie au CH de Grenoble.

Quel est le cadre d’action de cette mission ?


La lettre de mission est claire : il s’agit de conduire une réflexion de réforme progressive et en profondeur du mode de financement des hôpitaux. En clair, la T2A est-elle toujours, ou tout le moins dans toutes les situations, un outil adapté ? L’évolution des besoins des patients et le développement des maladies chroniques, la crainte d’effets inflationnistes de la T2A, une prise en compte insuffisante de la qualité et la pertinence des soins, nous amènent raisonnablement à re-questionner notre mode de financement. Au final la T2A sera donc maintenue dans son principe mais réaménagée, afin de mieux allouer des ressources dans un ONDAM contraint.

Le rapport Véran sera-t-il un rapport de plus ?


Je ne le crois pas. D’une part, la pluralité et l’expertise des participants, et d’autre part la liberté de parole et de penser, me forcent à croire que des propositions solides sortiront des débats. Un rapport d’étape est sorti pour porter à la connaissance des législateurs des propositions pouvant être intégrées dans le PLFSS 2017. Nous avons segmenté nos travaux et la mission délivrera prochainement des propositions portant sur les modalités de financement de l’investissement, de l’innovation et de la recherche, la liste en sus, l’HAD, en psychiatrie puis potentiellement plus novateur, des éléments sur le financement du parcours de soins des personnes atteintes de maladies chroniques. Le rapport définitif sera remis au début de l’année 2017.

La parole de l’hospitalisation privée est-elle entendue ?

Plus que je ne l’avais anticipé notamment grâce au travail préparatoire des équipes des syndicats FHP. Et certaines des propositions ont été retenues (par exemple celle d’un financement socle et à l’activité pour les services de réanimation, USI, ou le renforcement de la rémunération à la qualité plus orientée sur des indicateurs médicaux, etc.). Toutes les propositions solides, argumentées sont prises sérieusement en considération. L’hospitalisation privée dans ses diverses sensibilités sera rapidement sollicitée et plus directement, je suis de mon côté à l’écoute de toutes les bonnes idées des professionnels de santé de notre secteur. Même si la musique est hospitalière, nous avons notre place.