Une campagne de plus … et des moyens en moins

Nous les avons déjà tous épuisés : inéquitable, irresponsable, inacceptable. Le gouvernement, imperturbable, déroule son scénario et de nouveaux qualificatifs nous manquent pour en décrire les dégâts. L’heure n’est pas à la surprise feinte mais au désarroi profond. Cette baisse de 1,39 % claque comme une gifle et ce coefficient prudentiel augmenté à 0,7 % résonne comme une vexation tant nous sommes désarmés pour récupérer notre dû par la suite.

Les économistes de la FHP-MCO étaient à pied d’œuvre dès la parution des tarifs au JO pour vous livrer au plus vite une information et un décryptage complets. Une première dépêche a été diffusée le jour-même. Ils travaillent à présent sur les simulations d’impact par établissement qui vous seront adressées dans les meilleurs délais.

Cette dernière campagne tarifaire du quinquennat reste fidèle aux grands arbitrages politiques d’un gouvernement qui refuse de voir notre secteur comme une partie de la solution et non du problème. L’édition 2017 intègre la troisième et dernière tranche du plan d’économies annoncé. Demain sera donc une grande page blanche, tant sur le plan politique qu’économique. Quid du PLFSS 2018 ? À ce stade, nous ne disposons d’aucune information ni visibilité.

Le temps des efforts de gestion, de réorganisation des services, d’optimisation des achats, est pour nombre d’entre nous déjà derrière. Que reste-t-il aux managers pour faire plus avec moins ? Si le gouvernement a acheté la paix sociale à l’hôpital public en augmentant l’indice des salaires des fonctionnaires, il expose notre secteur à des tensions sociales en réduisant à nouveau nos ressources. Quant aux chaînes de facturation, elles ne sont pas opérationnelles côté Assurance maladie et des avances de trésorerie sont normalement effectuées par les CPAM sur simple demande.

Notre survie tiendra à notre capacité à fédérer nos parties prenantes, salariés, praticiens libéraux et patients, pour mettre fin à la politique du rabot aveugle.