Tournez manège !

Après le départ remarqué d’un nombre important de conseillers élyséens il y a quelques semaines, c’est le tour des chaises musicales au ministère de la Santé. De quoi susciter notre inquiétude sur la continuité du service public au plus haut niveau de l’État.

La nomination des six postes qui composent le nouveau Collège de la HAS est l’épisode le plus récent d’une série qui nous réserve d’autres surprises. Jugez-en plutôt. La directrice de la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) arrivée au ministère de la Santé il y a tout juste un an, soit le temps de prendre en compte la dimension des dossiers, intègre le collège de la HAS, le directeur de la performance et son adjoint ont rejoint l’ARS Île-de-France, des membres du cabinet prennent la responsabilité d’ARS, postes stratégiques s’il en est.

Certes, ces changements sont un plus pour les bénéficiaires qui enrichissent leur parcours et donc leurs compétences. Mais qu’en est-il pour les acteurs de santé qui défendent leurs dossiers ? Face à des interlocuteurs qui les découvrent, s’ensuit une période « blanche » d’apprivoisement, puis de travail. Et on le sait, les sujets en matière de santé sont éminemment complexes et imposent à nos tutelles une prise de connaissance approfondie. Que de temps et d’énergie gâchés !

Notre inquiétude concerne notamment les grands arbitrages du PLFSS 2018 qui démarrent avant l’été, à l’heure où le nouveau gouvernement sera tout juste opérationnel et où nombre de nouveaux hauts fonctionnaires en santé prendront leur poste. Durant ces longs mois, et alors que notre activité de soins ne s’arrête jamais, la question de la vision sur les projets gouvernementaux est posée ?

Quels que soient nos interlocuteurs, nous n’aurons de cesse de défendre des règles du fonctionnement transparentes et équitables pour tous les acteurs de santé.