SAMU : 4,6 millions d’appels non pris en charge

SAMU : 4,6 millions d’appels non pris en charge 

Le Samu Urgence de France (SUdF) recommande que 99 % des appels soient décrochés par un assistant de régulation médicale, et ce en moins de 60 secondes. Seuls les Samu d’Orléans et de Verdun y parviennent. La récente enquête du magazine Le Point souligne les difficultés à joindre les services d’urgence par le numéro 15 et selon l’hebdomadaire, 4,6 millions d’appels n’ont pas été pris en compte sur les 29 millions passés aux 101 centres de régulation en 2016.

Deux services de secours – Samu et pompiers – sont en compétition alors même qu’un numéro d’urgence unique, le 112, les réunit et fonctionne depuis dix-sept ans. L’Amuf et les pompiers souhaitent qu’il devienne le seul numéro d’urgence, SUdF est contre. La CSMF plaide pour une campagne d’information du type : « pour une urgence vitale, appelez le 15 ; pour joindre votre médecin de garde, appelez le 116 117 ».

Début 2018, Agnès Buzyn missionnait l’Inspection générale des affaires sociales et l’Inspection générale de l’administration pour réfléchir à la mise en place d’un numéro unique. Une réponse sera probablement donnée par Emmanuel Macron lors de l’annonce du plan sur la transformation du système de santé, prévue mi-septembre.


La télémédecine tarifée à partir du 15 septembre

Cinq nouveaux tarifs de 23 à 70 euros ont été publiés au Journal officiel, suite à l’avenant 6 à la convention médicale, signé par l’ensemble des syndicats de médecins libéraux et l’Assurance-maladie, qui entérine la mise en place du déploiement de la télémédecine en France.

Les actes de téléconsultation s’échelonnent de 23 à 70 euros et sont valorisés dans les mêmes conditions que les consultations classiques de visu. Ceux de télé-expertise sont financés de 12 à 20 euros. Enfin, une aide à l’équipement valorisée jusqu’à 525 euros est prévue pour accompagner l’achat des appareils médicaux connectés, un service sécurisé, etc.


Les médicaments sous haute surveillance

La sérialisation des médicaments deviendra obligatoire pour toutes les PUI le 9 février 2019. Mieux vaut tard que jamais, le ministère sort un guide méthodologique. Il a pour objet d’apporter un éclairage sur la démarche à mettre en œuvre. « Ce guide méthodologique ne présente pas une classification stricte des solutions et ne prétend pas être exhaustif car des aspects organisationnels sont encore discutés au niveau européen. Néanmoins, compte tenu de la date limite fixée au 9 février 2019, il est apparu important de disposer des principales lignes directrices pour élaborer une stratégie de mise en œuvre », est-il précisé dans l’introduction.
Parallèlement, la FHP-MCO a consacré le prochain Dialogue Santé à la sérialisation des médicaments et la gestion de la liste en sus. Ce numéro vous parviendra par courrier dans les jours qui viennent.

Canicule, peu d’établissements de santé en tension

Coup d’œil dans le rétro. SOS Médecins, ARS et DGOS soulignaient lors du bilan post épisode caniculaire, que les fortes températures n’ont pas entraîné un « accroissement significatif des consultations ». 29 établissements de santé ont déclenché un plan « hôpital en tension » sans que ce soit forcément la conséquence directe de la canicule mais plutôt celle de fort afflux touristique. Pour mémoire, 114 établissements étaient placés « en tension » cet hiver lors de l’épidémie de grippe.