Actus Santé du 13h du 25/09/2018

L’augmentation de l’ONDAM hospitalier est fixée à 2,4 % (versus 2,2 %)

Le PLFSS 2019 présenté ce matin par le gouvernement s’inscrit dans la trajectoire de la loi de programmation des finances publiques 2018-2022 en confirmant les engagements présidentiels. Il prévoit un retour à l’équilibre de la Sécurité sociale à l’horizon 2024.

Le projet ménage « la maîtrise de la dépense publique tout en veillant à libérer des marges de manœuvre en faveur de l’investissement hospitalier et la transformation du système de soins ».

Deux points saillants sont à retenir :
Création de financements au forfait pour les pathologies chroniques : diabète et insuffisance rénale dès 2019. Ce process sera élargi à partir de 2020 à d’autres pathologies et s’ouvrira par la suite sur la ville et les coordinations ville-hôpital.

Une dotation de 300 millions d’euros pour financer la qualité (versus 60 millions) annoncée la semaine dernière est bien confirmée. Cette incitation financière sera attribuée sur la base d’indicateurs de qualité transversaux, entre 7 et 10, contre 35 aujourd’hui.

La santé prend le virage numérique

Emmanuel Macron et Agnès Buzyn ont repris toutes les propositions émises par le groupe de travail « virage numérique » piloté par Dominique Pon, directeur de la Clinique Pasteur à Toulouse, dans dans « Ma santé 2022 ».

Organisées autour des trois axes – citoyen, professionnel et gouvernance – ces évolutions transforment en profondeur le numérique en santé.

La proposition phare est la création d’un espace numérique pour chaque Français d’ici 2022. Dans cet espace, chaque citoyen disposera d’informations sur la qualité des prises en charge autour de lui ; échangera de façon sécurisée avec son équipe de soin ; trouvera des informations et conseils personnalisés pour sa santé ; disposera de l’ensemble de ses prescriptions dématérialisées ; prendra rendez-vous en ligne avec tous les professionnels de santé (ville et hôpital). L’existence du compte Ameli et la généralisation du DMP en novembre 2018 constitueront les premières pierres opérationnelles de cet espace numérique individuel.

D’autres propositions sont actées pour les professionnels de santé comme la création d’un bouquet de services numériques intégrés interopérables, incluant la généralisation de la e-prescription d’ici 2021 : transmission sécurisée d’avis, DMP, alertes, images entre professionnels, agendas partagés… Les solutions de prises de rendez-vous en ligne seront accessibles à l’ensemble des professionnels.

La transformation numérique en ville et à l’hôpital 2019-2022 est financée à hauteur de 500 millions d’euros.

Télémédecine : appel à participation

L’ASIP Santé en lien avec le ministère des Solidarités et de la Santé mène une vaste étude visant à accompagner le déploiement de la télémédecine et lance un état des lieux des organisations de prise en charge par télémédecine, et les équipements matériels associés.

Chaque acteur du système de santé pratiquant la télémédecine, quel que soit le type d’actes (téléconsultation, téléexpertise, télésurveillance, téléassistance, régulation) est invité à consacrer quelques minutes à renseigner un questionnaire en ligne, avant le 30 octobre 2018.

Les résultats feront l’objet d’une exploitation à la fin de l’année 2018 et sera disponible pour les professionnels et le grand public. La qualité des résultats dépendra largement du nombre de répondants. Les ARS assurent une large diffusion de cette enquête et vous avez également la possibilité d’en informer vos adhérents.
Cliquez ici pour répondre au questionnaire de recensement des équipements disponibles

Les 6 rapports finaux de « Ma santé 2022 »

Ces rapports commandés dans le cadre de la Stratégie de transformation du système de santé ont permis de déterminer 3 engagements prioritaires pour mener à bien le projet « Ma santé 2022 ».

La ministre de la Santé a confié à 12 pilotes les 5 chantiers prioritaires pour engager cette transformation : qualité des soins et pertinence des actes, organisation territoriale, modes de financement et de régulation, ressources humaines et formation, numérique.

Les trois priorités suivantes ont été dégagées :

  • Placer le patient au cœur du système et faire de la qualité de sa prise en charge la boussole de la réforme ;
  • Organiser l’articulation entre médecine de ville, médico-social et hôpital pour mieux répondre aux besoins de soins en proximité ;
  • Repenser les métiers et la formation des professionnels de santé.

Lire les rapports :

Accélérer le virage numérique
Inscrire la qualité et la pertinence au cœur des organisations et des pratiques
Repenser l’organisation territoriale des soins
Mode de financement et de régulation
Transformer les conditions d’exercice des métiers dans la communauté hospitalière
Adapter les formations aux enjeux du système de santé