Actus Santé du 13h du 18/02/2019

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Le projet de loi est la première pierre de la stratégie de transformation du système de santé. Il sera légiféré par des ordonnances pour de nombreux sujets. La loi sera adoptée d’ici l’été.

Le texte traduit une partie des mesures du plan « Ma santé 2022 ». Il propose pour les principaux points : la suppression du numerus clausus avec l’augmentation de 20 % des étudiants ; la révision de la carte hospitalière avec la redéfinition des missions des hôpitaux de proximité (offre en médecine polyvalente, gériatrie, rééducation mais pas de maternité ni de chirurgie). 500 à 600 hôpitaux recevraient ce label de « proximité ». La création d’un statut unique des médecins leur permettant d’exercer indifféremment à l’hôpital ou en clinique est également prévue. Ils devront par ailleurs « re-certifier » leurs compétences au cours de leur carrière.

Le timing se bouscule avec celui de la publication des tarifs 2019, la réforme des autorisations et les négociations conventionnelles sur le rôle et financement des CPTS (création de 1 000 avant la fin du quinquennat) et le recrutement des assistants médicaux. La réforme Aubert du financement verra son entrée avec le PLFSS 2020.

Assistants médicaux : oui mais avec des moyens

11 syndicats médicaux prennent la parole dans les médias au milieu des négociations avec la CNAM sur les assistants médicaux. Ils demandent un accompagnement financier des médecins qui auront un tel assistant et attendent « une réponse à la hauteur des difficultés actuelles ».

Ils partagent tous l’objectif de permettre à tous les patients d’avoir un médecin traitant et d’accéder à un médecin spécialiste dans des délais raisonnables. Les assistants médicaux sont « un des moyens pour atteindre cet objectif  » écrivent-ils.

Ils souhaitent un accompagnement financier des médecins selon les conditions suivantes :

  • l’exercice médical doit être coordonné,
  • le financement de l’assistant médical doit prendre en compte les contraintes immobilières,
  • la formation des assistants doit être pérenne.

Ils souhaitent par ailleurs la création d’un observatoire de suivi du déploiement des assistants médicaux.

La CNAM annonce de son côté que le temps médical qui serait libéré par cabinet et par assistant médical serait en moyenne de 6h30 par semaine.

Signataires : ANEMF, CNJC, CSMF, FMF, ISNAR-IMG, ISNI, Jeunes médecins, MG France, ReAGJIR, SML, SNJMG

Signature génomique, quelle utilité clinique ?

La HAS conclut sur la non utilité clinique d’une signature génomique pour optimiser la décision thérapeutique chez des patients atteints d’un cancer infiltrant du sein de stade précoce, susceptible de recevoir une chimiothérapie adjuvante.

Si selon certains experts du groupe de travail, une valeur pronostique intrinsèque des signatures génomiques est possible, l’ensemble des membres fait état de l’absence ou du manque de données probantes démontrant actuellement leur utilité clinique dans les populations d’intérêt, en contexte français. Par ailleurs, eu égard à leur objectif initial de développement et aux données analysées, les quatre signatures génomiques ne peuvent revendiquer actuellement une valeur prédictive concernant l’efficacité d’une chimiothérapie adjuvante.

À l’issue de ce travail, la HAS rappelle le rôle essentiel des critères clinico-pathologiques traditionnels pour la prise de décision de chimiothérapie adjuvante en contexte français et considère que les signatures génomiques ne devraient pas être utilisées pour s’y substituer. L’utilité clinique n’a pas été actuellement démontrée concernant les tests de première génération (Oncotype Dx/Mammaprint), faute de données probantes ou suffisantes dans une population préalablement ciblée pour l’évaluation. L’utilité clinique concernant les tests de deuxième génération (Prosigna/Endopredict) n’a pas été actuellement démontrée faute d’étude disponible.

Lire le rapport de la HAS