Actus Santé du 13h du 08/04/2019

Sécurité des médecins, un enjeu majeur

L’Observatoire de la sécurité des médecins note un nombre toujours plus important d’incidents déclarés. Le CNOM rappelle « l’urgence qu’il y a à agir ensemble, dès aujourd’hui ».
L’Île-de-France (171 déclarations), les Hauts-de-France (162) et l’Occitanie (151) sont les trois régions les plus touchées. Parmi les départements, le Nord (123 incidents), les Bouches-du-Rhône (82 incidents) et la Haute-Garonne (46) sont les plus touchés.
Ces incidents touchent les médecins où qu’ils exercent : 54 % ont lieu en centre-ville, 20 % en banlieue, et 17 % en milieu rural (en hausse de quatre points par rapport à 2017).
Les généralistes sont les médecins les plus touchés : 70 % des déclarations sont faites par des médecins généralistes (61 % en 2017). Autres spécialités particulièrement touchées : les ophtalmologues, les dermatologues, les gynécologues-obstétriciens, les psychiatres et les médecins du travail.
49 % des médecins victimes d’incidents sont des femmes, alors qu’elles représentent 47 % du corps médical.
Le CNOM note par ailleurs que 62 % des médecins victimes disposent d’un secrétariat, ce qui indique qu’il ne s’agit pas d’un outil suffisant pour se prémunir d’incidents parfois graves.
L’agresseur est pour sa part le patient dans 54 % des cas, un accompagnant dans 15 % des cas, et une autre personne dans 11 % des cas.
Les agressions verbales ou menaces représentent 66 % des incidents, et le vandalisme 8 %. Si les agressions physiques restent stables à 7 %, le CNOM note une augmentation dans l’utilisation d’armes. 31 médecins ont ainsi dû faire face à un agresseur armé en 2018 : un couteau/cutter dans 10 cas, mais aussi un fusil à 2 reprises, une bombe lacrymogène à 2 reprises également, ou encore une arme automatique dans 1 cas.
Parmi les motifs principalement évoqués par les médecins pour expliquer ces incidents, 31 % font suite à un reproche relatif à une prise en charge, 17 % à un vol, 16 % à un refus de prescription (de médicament ou de certificat, par exemple), 11 % à un temps d’attente jugé excessif, et 11 % à une falsification de document (ordonnance ou certificat, par exemple).

La pertinence marque-t-elle le pas ?

Le Think Tank Économie Santé, développé par Les Echos Events, présente ses huit recommandations pour améliorer la pertinence en santé.

1)  Rendre pertinents l’organisation et le financement du système de santé pour faciliter la pertinence des soins,

2)  Mobiliser les professionnels en leur donnant les moyens d’analyser leurs pratiques, de partager les informations et en investissant résolument sur les données de santé,

3)  Sommer les Conseils nationaux professionnels (CNP) de produire chaque année au moins 5 recommandations « pertinentes » de pertinence des soins et de veiller à leur appropriation par les professionnels de santé,

4)  Imposer aux fabricants de logiciels métier d’inclure des rappels simples et opérationnels des Reco « Pertinence des soins » en fonction du contexte clinique,

5)  Inclure de manière explicite la pertinence dans la formation initiale et tout au long de la vie,

6)  Assurer une transparence totale, publique et simple des données de santé en veillant à limiter les effets pervers,

7)  Fournir aux patients les moyens de s’impliquer réellement,

8) Associer les industriels à la pertinence des soins.

Menace d’arrêt des IVG : le CNOM réagit

Le CNOM saisit la chambre disciplinaire contre 3 responsables du syndicat. 90 organisations avaient porté plainte pour faute professionnelle.

 

 

Journée des métiers DIM : séance de rattrapage

Pour suivre ou re-suivre les interventions de la 2Journée des métiers de la FHP-MCO qui s’est tenue le 28 mars et celles du 16Club des médecins DIM le 29 mars, téléchargez les présentations sur le site du syndicat :
– Journée des métiers du 28/03 ;
– Club des médecins DIM du 29/03

 

 

Santé.fr, le nouveau moteur de recherche

Le ministère des Solidarités et de la Santé, les agences et autorités de santé publique proposent sur Santé.fr des informations fiables et à jour. Un site et une application « pour tous et par tous », annonce le ministère.
Le contenu du site (et app) est agrégé des différents sites Internet des institutions publiques (prévention, informations sur les maladies et les traitements, etc.) et privées labellisées (associations, sociétés savantes, universités, etc.).
Le site permet de créer un compte personnel permettant de paramétrer les informations et un service de notifications et alertes (informations géolocalisées sur la pollution, les événements sanitaires, les pharmacies de garde à proximité, des conseils de prévention, des actualités, etc.).
250 000 professionnels de santé, établissements sanitaires et médico-sociaux, laboratoires d’analyses médicales, pharmacies, etc. sont référencés.
Le site accueille également un Lab pour recueillir en ligne les idées, les propositions, les évaluations des usagers.
Santé.fr s’enrichit et s’améliore grâce aux retours utilisateurs sur le site, l’analyse des usages, des enquêtes dédiées et les suggestions qui émergent du Lab Santé.fr.