Hervé Gourgouillon, directeur général Diaverum France, Maroc et Italie

Le groupe Diaverum est résolument international. Où êtes-vous implanté ?

Diaverum propose exclusivement des soins néphrologiques aux patients en situation d’insuffisance rénale chronique. Nous sommes présents dans 22 pays où nous nous adaptons à des situations réglementaires diverses : les 5 principaux pays d’Europe de l’Ouest, l’Amérique latine dont le Brésil et l’Argentine, l’Arabie Saoudite, la Russie, le Kazakhstan, etc… Aucun d’entre eux ne représente plus de 10 % du chiffre d’affaires du groupe. Nous travaillons en agilité avec les injonctions hétérogènes des systèmes de santé où nous sommes implantés et allons jusqu’au bout de ce que la réglementation autorise : pré-suppléance en France ou même transplantation (tous organes) en Argentine. Les expériences étrangères apportent une saine mise en perspective pour ceux qui veulent regarder en dehors du bocal et c’est également ce regard extérieur que nous pouvons apporter aux rendez-vous avec la DGOS. Par exemple, il est intéressant de voir que la Cour des comptes évoquait dans un rapport récent la dialyse comme un champ d’expérimentation pour le transfert intégral du transport sanitaire aux établissements de dialyse, ce qui se fait déjà au Portugal ou dans certaines régions en Italie. Chaque pays a son historique et offre un modèle de prise en charge unique. La France n’est pas tant un modèle pour l’extérieur qu’on veut souvent se le dire.

Quels sont vos projets ?

Nous sommes dans une logique d’internationalisation rapide. Très récemment, nous nous sommes implantés en Albanie mais j’ai surtout piloté l’implantation au Maroc en juillet dernier. C’est un pays avec lequel la France tisse de nombreux liens, beaucoup des premiers néphrologues marocains ont été formés en France. Nous intégrons actuellement le Centre d’Hémodialyse de Marrakech qui dispose de 50 postes de dialyse et prend en charge 200 patients. Nous apportons un savoir-faire complémentaire pour attirer les nombreux patients saisonniers, souvent franco-marocains qui viennent pour des séjours prolongés, ou des vacanciers dont le flux est à la hauteur de la réputation de la ville. Nous prospectons pour nous étendre sur d’autres grands centres urbains, pour consolider rapidement notre implantation et continuer à apprendre ou faire-apprendre. Au Maroc, nous allons investir dans une infrastructure digitale, accompagner la formation des équipes soignantes et dérouler la déclinaison locale de notre modèle de soins qui a fait ses preuves partout dans le monde. Nous sommes au Maroc dans une économie stable et en développement, et qui de surcroît, offre une prise en charge patient universelle, chose remarquable en Afrique. Nous avons la conviction de pouvoir apporter une contribution structurelle et différenciante.

En France, vous exploitez des centres de dialyse ou sein d’établissements hospitaliers
publics…

Nous sommes le centre de néphrologie du Centre Hospitalier de Saint-Denis (CH Delafontaine) où nous prenons en charge 250 patients. Nous sommes statutairement le bras néphrologique de leur GHT. Il en est de même sur Arles ou Montereau. Nous sommes hébergés sur le site hospitalier du CH de Mulhouse, etc … Nos néphrologues libéraux assurent les consultations de médecine interne de néphrologie, autant que l’équipe médicale hospitalière le requiert, le tout étant transparent pour les patients et bonifiant pour leurs parcours de soins. Nous sommes aussi implantés dans des sites Espic comme à Marseille (Hopital Saint-Joseph et Hopital Européen). Le tout se fait en secteur 1, donc sans reste à charge patient (tous en ALD). Nous continuons de nous développer sur ces deux segments avec coté public, une implantation en infra-MCO du nouvel hôpital de Fontainebleau et coté privé non lucratif, une implantation sur le HIA Lavéran à Marseille.