Fil Vert du 11 décembre 2015

Les cliniques MCO sont labellisées !

Les normes ont un caractère volontaire. Elles traduisent l’engagement des établissements à satisfaire un niveau de qualité et sécurité reconnu et approuvé.

9 cliniques MCO, et 54 centres de dialyse sont labellisés ISO 14001. Cette norme mesure la maîtrise par l’organisation de ses impacts sur l’environnement. 85 % des établissements labellisés sont de statut privé.

9 établissements de santé privés MCO sont enregistrés EMAS

L’enregistrement EMAS permet de faire reconnaître son système de management environnemental basé sur l’amélioration continue des performances environnementales par une norme européenne. 60 % des établissements enregistrés sont de statut privé.

Un des deux seuls établissements sanitaires en France labellisés ISO 26000, est MCO privé.

LES INITIATIVES

 

 

L’ARS Picardie est labellisée AFAQ 26000 !

 

 

Déjà certifiée ISO 9001 pour la veille sanitaire et labellisée Diversité pour sa politique RH, l’ARS Picardie est la seule agence engagée et évaluée pour sa contribution volontaire au développement durable.  La norme ISO 26000 aborde l’organisme dans son fonctionnement interne, dans ses relations avec ses parties prenantes, avec son territoire et la société dans son ensemble. L’ARS a obtenu un niveau « progression ». Bravo !

La Polyclinique de Blois, une pionnière

Yvan Saumet, directeur a très tôt compris que parler la langue du développement durable, c’était parler celle de la performance de son établissement. «  Nous avons lancé l’aventure dès 2008 et étions labellisés les premiers en France ISO 26000, la référence RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) dès 2012 ». Les résultats sont là : en 4 ans, le coût énergétique est passé de 30 euros/m2/an à 22 euros. Une réduction de 25 % !  La construction du récent centre Thérae, établissement de soins de suite, a bénéficié de l’expertise acquise par les équipes. Le bilan énergétique affiche : 15 euros/m2. « Nous avons installé une isolation par l’extérieur et avons surtout misé sur la géothermie. Je suis en train de réfléchir au troisième établissement et il sera vraisemblablement en beton de chanvre ! »

 
 

Economie de 40 000 euros par an d’énergie

Clinique des Cèdres (31)

Pour faire baisser sa facture énergétique et améliorer son empreinte carbone, la Clinique des Cèdres de Cornebarrieu (31) du groupe Capio, a traité le problème à la source. En partenariat avec son prestataire en efficacité énergétique, elle a choisi de remplacer ses anciennes chaudières au fuel pour d’autres fonctionnant au gaz, un meilleur rendement énergétique qui se traduit aussi dans la facture annuelle, avec des économies réalisées de l’ordre de 40 000 euros par an. L’optimisation énergétique a également été atteinte par l’isolation des combles de deux pavillons anciens avec de la laine de roche naturelle. La clinique, qui a mis en place de nombreuses autres actions climat, notamment sur le volet des déchets, réinvestit les gains réalisés dans l’achat d’équipements plus écologiques pour la climatisation et la ventilation, ou encore des pompes de circulation basse tension. Des actions au long cours qui portent leurs fruits.

Les journées vertes 

Hôpital Privé de l’Est Lyonnais

 

Une journée verte est une journée sans chauffage et sans climatisation ! Ce bâtiment récent (7 ans) a été bâti selon des principes HQE et bénéficie d’une double peau vitrée sur deux façades à l’est et au sud. « Le coût de l’énergie est important pour un établissement. Nous avons anticipé son augmentation avec l’architecte. De plus, notre consommation énergétique est suivie par notre prestataire Dalkia, qui depuis sa plateforme lyonnaise à distance maîtrise et tempère la température intérieure. Il n’y a jamais plus de 10 degrés d’écart entre l’intérieur et l’extérieur, avec un seuil minimum naturellement en hiver », explique Sylvain Favier, son directeur. Ainsi, l’œil rivé sur la météo, quand l’établissement est « raccord » avec son environnement, chauffage ou climatisation est coupé(e).

Un toit ensoleillé

Clinique Clémentville à Montpellier

 

La Clinique Clémentville à Montpellier a profıté d’une extension de l’établissement pour installer des panneaux solaires. Le toit du bâtiment nord accueille des panneaux solaires qui permettent de couvrir la consommation journalière de la clinique en eau chaude sanitaire, ce qui signifıe une capacité de 9 000 litres par jour à 60°C. Le dispositif comprend 278 capteurs solaires correspondant à une surface d’absorption totale de 124 m2, des ballons d’eau servant de stockage, et des préparateurs pour appoint reliés à la chaudière de gaz servant à la production d’eau chaude sanitaire. Une réduction de 24 tonnes de CO2 par an est évaluée. Cécile Kauz, attachée de direction, apporte des précisions : « nous avons baissé notre consommation de gaz de 13 % alors que notre surface a augmenté de 2 000 m2 entre 2013 et 2014 ».

La COP 21 s’achève. Nombre de professionnels de santé déploraient l’absence de la thématique sanitaire durant ce sommet. Toutefois, réjouissons-nous, l’occurrence « santé » apparaissait une seule fois dans les textes négociés à Copenhague, et deux fois dans ceux discutés à Paris ! Pourtant, la santé humaine est bien centrale, une parole portée par l’OMS et le ministère de la Santé français lors de « side-events » au Bourget.

Où est la place de la santé à la COP 21 ?

Dans le cadre des négociations internationales proprement dites, la santé n’est pas l’objet premier du traité même si c’est l’effet premier. On peut le regretter car les aspects sanitaires sont omniprésents : le changement de la biodiversité impacte la santé humaine, peut générer des exodes de populations, etc. On voit par exemple le développement de maladies vectorielles qui ne sont plus cantonnées à l’outremer, c’est un effet direct du changement climatique. Dans les pratiques, il y a déjà une incidence.

Que constatez vous de l’évolution de la prise de conscience des professionnels de santé de ce changement climatique ?

On constate depuis quelques années, plus qu’une prise de conscience des médecins, des cadres de soins et des établissements, mais un engagement réel autour de la responsabilité dans les domaines qui les concerne : leur empreinte carbone, les questions économiques liées, l’emploi local, etc. Il y a un réel changement au-delà d’un effet de mode.
Je souhaiterais rappeler selon moi, l’importance du lien social dans l’établissement de santé : si on veut que les objectifs de développement durable soient pris en compte, ils doivent être présentés comme étant au cœur du métier et on doit y associer le personnel, voire aller jusqu’à une co-construction. On pense généralement d’abord environnemental alors qu’il est important d’aborder cet aspect sous l’angle de la responsabilité sociétale. C’est un gage de réussite !