Actus Santé du 13h N° 549 du 28/09/20

Octobre Rose : pour une mobilisation renforcée

La Ligue contre le cancer s’inquiète des retards de diagnostics des cancers du sein, directement liés au ralentissement des consultations et à l’arrêt des dépistages. Selon elle, environ 30 000 cancers du sein n’ont pas été diagnostiqués.

La Ligue contre le cancer alerte depuis des mois quant à la dégradation de la situation des malades : « La crise de la Covid-19 a eu des conséquences désastreuses pour les personnes atteintes de cancers et leurs proches. Or, le cancer continue sa progression et n’a pas peur du virus ! Si nous nous mobilisons tous les ans à l’occasion d’Octobre Rose pour encourager les femmes à consulter et à se faire dépister, notre appel est, cette année, d’autant plus urgent. Pour lutter contre le cancer du sein, le diagnostic précoce et le dépistage sont primordiaux : mesdames, n’attendez pas, consultez, faites-vous dépister ! » alerte le Pr Axel Kahn, Président de la Ligue contre le cancer.

Par ailleurs, selon l’édition 2020 de l’étude de l’Institut Curie : « à peine plus d’un Français sur deux se sent concerné pour lui-même ou pour un proche par les cancers du sein ». (sondage effectué par l’Institut Viavoice, juin 2020)

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Grippe : vers un vaccin obligatoire des soignants ?

France Assos Santé appelle à une politique vaccinale antigrippale « ferme et sans ambiguïté » afin d’affronter l’épidémie grippale et le « cumul » avec la Covid, et demande l’obligation vaccinale antigrippale de tous les professionnels de santé.

La mise en place urgente d’une campagne de vaccination en direction de toute la population ne suffira pas selon France Assos Santé. La « voix des patients » demande que soit rétablie en urgence l’obligation vaccinale antigrippale de tous les professionnels du système de santé, du secteur médico-social, et son élargissement à tous les professionnels prenant en charge un soutien à domicile des personnes âgées ou en situation de handicap.

3 généralistes sur 4 pratiquent la téléconsultation

Les trois quarts des médecins généralistes ont mis en place la téléconsultation depuis le début de l’épidémie, alors que moins de 5 % la pratiquaient auparavant, selon la dernière étude de la DREES.

Au cours de la première semaine du déconfinement, 7 médecins sur 10 ont réalisé au moins une téléconsultation. Parmi eux, 1 sur 10 a déclaré avoir même réalisé plus de 25 % de ses consultations par ce biais, rapporte la DREES.

L’utilisation de cet outil entraîne cependant certaines difficultés pour les médecins généralistes : « plus de la moitié de ceux qui l’ont utilisé estiment que l’examen clinique en présentiel reste souvent ou systématiquement indispensable. Un peu moins de la moitié ont souvent ou systématiquement rencontré des problèmes techniques. » De plus, « les médecins sont partagés sur la satisfaction qu’ils retirent de la pratique de la médecine via la téléconsultation : un peu moins de la moitié des médecins se disent moyennement satisfaits, mais un tiers d’entre eux en sont peu ou pas satisfaits et, à l’inverse, un quart d’entre eux en sont très ou tout à fait satisfaits. »

C’est dans les départements les plus touchés par l’épidémie que son utilisation a été la plus importante et que la satisfaction des médecins est plutôt plus élevée.

Étude DREES : quatrième Panel d’observation des pratiques et des conditions d’exercice en médecine générale, mai et juin 2020.

Covid : prolongation des autorisations

Les directeurs des ARS sont de nouveau habilités à autoriser les établissements de santé à exercer, à titre exceptionnel, une activité de soins autre que celle au titre de laquelle ils ont été autorisés. Lire le flash FHP.


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